Rencontres Jules Verne : science, crises et utopies : actes du colloque international, 22-23 novembre 2012, Ecole centrale, Nantes

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 457 pages
Poids : 1135 g
Dimensions : 21cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-919339-22-8
EAN : 9782919339228

Rencontres Jules Verne

science, crises et utopies
actes du colloque international, 22-23 novembre 2012, Ecole centrale, Nantes

de

chez Coiffard

Collection(s) : Rencontres Jules Verne

Paru le | Broché 457 pages

Public motivé

35.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Le monde tel qu'il va ou tel qu'on le fait est souvent pensé comme le seul possible. N'y aurait-il qu'une seule voie pour sortir des crises, économiques, politiques, culturelles ?

Pour autant, l'Utopie apparaît comme le sens des possibles. Elle forge des alternatives, imagine d'autres mondes et des mondes autres. Si la crise creuse une brèche entre passé et présent, quel avenir ouvre l'utopie : prophétie de malheur ou d'un monde meilleur ? Comment penser le lien entre science et utopie ? La science, réelle ou imaginaire, est souvent mobilisée pour fuir les contraintes du présent, quitte à dessiner de nouveaux destins plus contraignants encore.

Mais l'utopie est aussi a-topie ; elle définit un lieu qui n'existe pas, mais qui peut servir d'idéal ou de repoussoir. Elle anticipe soit en prolongeant les lignes de forces du présent, soit en imaginant délibérément un monde, tout autre, meilleur ou pire. Si la crise menace les identités, les légitimités et les idéologies, l'indignation et la révolte suscitent-elles des figures consistantes de l'ailleurs ? Le progrès des sciences et des techniques peut-il, aujourd'hui comme hier, fournir le noyau de rationalité de ces fictions ? Comme le XXe siècle a sonné le glas des idéologies, le XXIe va-t-il marquer la fin des utopies ?

Souvent, l'utopie fait appel à l'imagination scientifique, voire à la science-fiction. Elle fait plus qu'esquisser un nouveau monde. Elle en dessine certes l'architecture d'ensemble, mais descend également dans les détails, là où, dit-on, habitent dieux ou diables. Utopies ou dystopies ?

C'est à nouveau sous la figure tutélaire de Jules Verne que s'inscrit la 4e édition de ces Rencontres. Car, s'inscrivant dans la lignée de Saint-Simon, Owen et Fourier, Jules Verne n'a cessé, dans ses Voyages extraordinaires, de nous emmener dans des ailleurs utopiques, de réactiver la puissance de défi qu'ils recèlent, tout en rappelant la décadence cauchemardesque des cités de perdition. Verne, qui anticipait bien les crises du monde contemporain (les dégâts du progrès, la puissance corruptrice de l'argent, les dangers de l'industrie médiatique...), avait déjà perçu le caractère éminemment culturel de l'Utopie.

Biographie

Philippe Mustière et Michel Fabre sont les initiateurs et organisateurs des «Rencontres Jules Verne», colloques internationaux reposant tous les deux ans la question de la vulgarisation scientifique, du discours et des questions sur la science. A chaque édition, 60 conférenciers, venus du monde entier, ont débattu ; en 2005 de la question Jules Verne, les machines et la science ; en 2008 de la problématique Jules Verne et le partage du savoir, avant d'aborder en 2010 le champ de la responsabilité en matière de développement scientifique Science, technique et société : de quoi sommes-nous responsables ?. Pour l'édition 2012, leur choix s'est porté sur la thématique : Jules Verne ; science, crises et utopies.

Philippe Mustière, agrégé de Lettres, est professeur de Sciences de la Communication, chargé de Mission Culture, à l'Ecole Centrale de Nantes. Longtemps membre du Comité de direction de la «Société Jules Verne», et chercheur en sciences humaines, il est l'auteur de nombreux articles sur l'auteur des «Voyages extraordinaires».

Michel Fabre est professeur en Sciences de l'éducation à l'Université de Nantes, et chercheur au CREN (Centre de recherche en éducation de Nantes). Il a publié notamment «Le problème et l'épreuve : Formation et modernité chez Jules Verne» aux Editions L'Harmattan. 2003 ; et «Philosophie et pédagogie du problème» Editions Vrin, 2009.