Paru le 24/07/2008 | Broché 184 pages
textes Didier Alexandre, Corinne Bayle, Martine Créac'h et al. | établi par Sandra Chastel | avant-propos Claude Haut, Michel Tamisier
«Enchâssées» dans les replis d'une rivière d'apparente sérénité, les existences flottantes des «Transparents», «vagabonds luni-solaires», et des humbles riverains-pêcheurs au trident dont le poète dira l'initiante bonté, écoutent «chanter les heures sur le sage cadran des eaux». La Sorgue de René Char entrouvre «le mystère qui chante dans ses os», inflexions nourricières qui viennent de l'«arrière-pays» natal et qui drainent, au-delà de la seule nature créatrice, un premier alphabet de ce pays devenu poème. La réflexion portera sur l'écriture du lieu. Vaucluse, dans sa dimension delphique, est un des grands archétypes sibyllins du bassin méditerranéen avec son gradin de montagne, le gouffre, la couleur du ciel et son laurier toujours vert. De la source pétrarquienne à la sentence mallarméenne que «Rien n'aura eu lieu que le lieu», nous tenterons d'analyser le lien entre nature et poésie qui donne son sens le plus intime à l'oeuvre de René Char.