Collection(s) : La Résistance en Normandie
Paru le 08/04/2017 | Broché 321 pages
Tout public
préface Pierre Dietz | postface Gérard Fournier
Résistance et marche de la mort
Un Normand dans la tourmente, Auschwitz, Buchenwald et Langenstein
Entré dans la Résistance organisée en novembre 1942, Paul Le Goupil milite au sein du Front patriotique de la jeunesse, le FPJ, une des organisations coiffées par le parti communiste français. Nous sommes à une époque où les volontaires engagés dans la lutte clandestine contre l'occupant allemand sont une minorité et où l'on prend donc vite des responsabilités. Distribuant tracts et journaux du parti, il contribue activement à la rédaction et à la diffusion de L'Espoir du jeune patriote normand et, en 1943, il agit contre le départ forcé des jeunes vers l'Allemagne dans le cadre du service du travail obligatoire (STO) institué par Vichy. Lorsque Paul Le Goupil est arrêté le 13 octobre 1943, il assume depuis peu la direction du FPJ pour l'ensemble de la Seine-Inférieure.
La capture du jeune résistant est une « bonne prise » pour la Gestapo de Rouen. Commence pour Paul Le Goupil un véritable chemin de croix qui le conduit, après six mois terribles au secret dans une cellule de la prison Bonne Nouvelle à Rouen, au camp de Compiègne-Royallieu (Oise), l'antichambre de la déportation. Puis il subit le transport infernal, en wagon de marchandises, vers les camps nazis de Pologne (Auschwitz-Birkenau), puis du centre de l'Allemagne (Buchenwald et ses kommandos Halberstadt et Langenstein-Zwieberge).
Paul Le Goupil est né en 1922 dans une gendarmerie à Connerré (Sarthe). Après des études à l'École normale de Rouen, il est nommé en 1941 instituteur à Grand-Quevilly (Seine-Maritime). Il entre dans la Résistance à l'automne 1942 et rapidement devient responsable départemental du FPJ. Arrêté, puis déporté par « le convoi des tatoués », il arrive à Auschwitz-Birkenau à la fin du mois d'avril 1944. Transféré à Buchenwald puis à Langenstein, il subit une meurtrière marche d'évacuation dont il s'échappe le 21 avril 1945.
Retraité de l'enseignement, il vit actuellement dans la Manche. Il est également auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages historiques sur la déportation.