Collection(s) : Bibliothèque des sciences criminelles
Paru le 10/10/2006 | Broché VIII-312 pages
Doctorat
préface André Decocq
Bibliothèque des sciences criminelles
Tome 41
La justice semble prospérer, aujourd'hui, sur les faiblesses de la politique. Promue par la société civile, elle en épouse les objectifs, parfois contre ceux de l'État. Cela oblige à repenser la protection pénale des fonctions politiques. Le voeu d'exemplarité vise en particulier la « délinquance du pouvoir », ces actes latéraux accomplis à l'occasion des fonctions. On voit émerger une véritable responsabilité pénale, pour laquelle ni la justice politique ni la justice « ordinaire » ne sont adaptées : la première s'inscrivant dans une logique politique, façonnée au gré du pouvoir ; la seconde encourageant en la matière un désordre institutionnel, notamment par l'intrusion des juges. L'amélioration du dispositif suppose de définir le nécessaire en éliminant les scories, sans ignorer les frottements de la pratique. Cette démarche conduit à débusquer, sous la trame inerte de la théorie, les aiguilles des volontés et des idéologies. En particulier celle d'une justice autonome, sans base politique, qui s'imposerait ex nihilo.
G. Stefani et G. Levasseur
Professeurs à l'Université de droit, d'économie et de sciences sociales de Paris
Jean-Claude Soyer et André Decocq
Professeurs émérites de l'Université de Paris II (Panthéon-Assas)