Rêves de bonheur : l'art social et la gauche française (1830-1850)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 495 pages
Poids : 600 g
Dimensions : 17cm X 20cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-84066-164-1
EAN : 9782840661641

Rêves de bonheur

l'art social et la gauche française (1830-1850)

de

chez Les presses du réel

Collection(s) : Oeuvres en sociétés

Paru le | Broché 495 pages

Public motivé

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traduit de l'anglais par Françoise Jaouën


Quatrième de couverture

En réaction au déclin de la monarchie et de l'Église dans la France post-révolutionnaire, des théoriciens issus de tous les horizons de la gauche proposent des réformes sociales d'envergures qui réservent une place privilégiée à l'esthétique. Dans cette étude approfondie du romantisme social, Neil McWilliam analyse les profondes répercussions de la philosophie radicale sur l'esthétique et la critique d'art de l'époque et retrace les tentatives menées pour enrôler l'art au service de la doctrine. Il souligne toute la complexité et la diversité des systèmes élaborés par le saint-simonisme, le fouriérisme, le républicanisme, ou encore le socialisme chrétien - mouvements qui s'efforcèrent d'exploiter le pouvoir édifiant de la forme esthétique sur l'esprit - et montre, contrairement aux idées reçues, que l'art social ne se limite pas à un didactisme étroit.

Il s'agit de déterminer doublement quelles conventions président au jugement et à la réception artistique, et quels objectifs sont visés par les différentes idéologies politiques des radicaux. Se fondant sur l'analyse d'un vaste échantillon d'articles de presse, d'images et de documents délaissés jusqu'ici par les chercheurs, ainsi que d'écrits politiques essentiels de Saint-Simon, Philippe Buchez, ou encore Pierre Leroux, l'ouvrage dévoile un aspect important de l'histoire du mouvement radical et fournit un nouvel éclairage sur l'art post-romantique. L'étude porte également sur le rôle joué par la culture dans un contexte de bouleversements politiques et démontre que si les radicaux ont échoué à mettre en pratique un art social, c'est parce qu'ils ne purent s'affranchir du discours dominant et hésitèrent jusqu'au bout à forger de véritables liens avec une classe ouvrière laissée pour compte.

Biographie

Neil McWilliam occupe la chaire Walter H. Annenberg d'Art et d'Histoire de l'art à l'université Duke, aux États-Unis. Spécialiste de l'art, de la critique d'art et de la sculpture du XIXe siècle français, il a notamment publié A Bibliography of Salon Criticism in Paris from the July Monarchy to the Second Republic 1831-1851 (1991), Monumental Intolerance. Jean Baffier, A Nationalist Sculptor in fin-de-siècle France (2000), et coédité, avec June Hargrove, Nationalism and French Visual Culture, 1879-1914 (2005). Il prépare actuellement un ouvrage consacré au traditionalisme dans l'art français, intitulé The Aesthetics of Reaction. Tradition, National Identity and the Visual Arts in France 1900-1914.