Revue d'histoire de la Shoah, n° 176. La Shoah dans la littérature française

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 248 pages
Poids : 435 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782850566110

La Shoah dans la littérature française

chez Centre de documentation juive contemporaine

Serie : Revue d'histoire de la Shoah. Vol 176

Paru le | Broché 248 pages

Public motivé

Revue
14.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Comme entrée par effraction dans le récit romanesque, la parole interdite sur la Shoah renvoie au deuil impossible des survivants. Ni dépouille mortelle, ni sépulture, rien qu'une absence qui n'en finit pas, l'entrée dans un malheur vécu, des décennies durant, dans le silence "comme une vérité longtemps masquée, une évidence refusée" (Georges Perec). Et, pour beaucoup, au-delà des disparus inatteignables, le parfum de la mémoire comme seul refuge des paradis perdus. Comment l'histoire, cette passion française, a-t-elle été corrélée à l'"écriture du désastre"?

Comment les rescapés de la Shoah, les contemporains de l'événement comme leurs descendants, comment les survivants, nous tous en vérité, ont-ils abordé aux rivages de ce continent noir? Par la littérature, entre autres, toujours par le biais de détours nécessaires, voire indispensables, par la "fiction" qui vient au secours du témoignage quand le roman se fait autobiographie. Quand toutes les structures narratives ont volé en éclats, quand la langue elle-même a été entamée par le grand massacre, les mots sont pâles. La littérature vient alors au secours de l'historien quand il se heurte aux limites de toute explication causale. Mais l'humilité du littéraire consiste à reconnaître l'incontournable approximation de sa démarche. Entre humilité et audace donc, il faut pourtant écrire.

"L'Histoire avec sa grande hache avait déjà répondu à ma place: la guerre, les camps"

Georges Perec

"Et elle parlait des jours du retour, des interminables nuits du retour, avec la mort en eux"

Edmond Jabès

"Les mots me paraissaient usagés, bêtes, inadéquats, maquillés, anémiques; je les désirais brûlants. Où dénicher un vocabulaire inédit, un langage premier?"

Elie Wiesel