Revue du MAUSS, n° 62. Faut plus d'gouvernement ? : penser le moment anarchiste contemporain

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 256 pages
Poids : 430 g
Dimensions : 17cm X 23cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-35687-996-7
EAN : 9782356879967

Faut plus d'gouvernement ?

penser le moment anarchiste contemporain

chez le Bord de l'eau

Serie : Revue du MAUSS. Vol 62

Paru le | Broché 256 pages

Public motivé

Revue
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Quatrième de couverture

« Pour être heureux vraiment / Faut plus d'gouvernement », chantaient les anarchistes à La Belle époque. Si cette époque, explosive, n'est plus la nôtre cette identification du bonheur individuel et collectif à l'absence de gouvernement n'est pas sans résonner à nos oreilles contemporaines. N'inspire-t-elle pas de nouvelles pratiques militantes et expérimentations alternatives, mais aussi, en sciences sociales et en philosophie, de nouveaux savoirs ? Assisterait-on alors, après le moment marxiste, à un moment anarchiste ? Telle est l'hypothèse de ce numéro.

Mais comment penser ce moment, terriblement polymorphe et ambivalent ? N'est-il pas d'abord celui d'un « anarchisme de fait », produit par le capitalisme et le néo-libéralisme ? Face à cette dérégulation généralisée, promue par les libertariens et autres anarcho-capitalistes, suffit-il, comme y invite le post-anarchisme, de déconstruire, de « dissoudre dans l'air » (Marx), tout ce qui est pour s'émanciper de tout rapport de domination ? Rien n'est moins sûr.

Dans son plaidoyer Pour une anthropologie anarchiste, David Graeber (1961-2020), auquel ce numéro rend hommage, se demandait « pourquoi il y a si eu d'anarchistes dans les universités ». À ce titre, cette nouvelle livraison du Mauss vise à le prendre au mot et propose de mettre en débat ce que supposent, manifestent et ambitionnent les « perspectives anarchisantes » contemporaines. Sous son inspiration, mais aussi celle de Marcel Mauss et de quelques autres libres penseurs, elle invite à penser, imaginer, créer de nouvelles formes de réciprocités et de collectifs qui, desserrant l'étau des dépendances anonymes du marché et de l'État, puissent revivifier, dans l'égalité, notre légitime aspiration à l'auto-détermination.