Revue germanique internationale, n° 3. L'Allemagne des linguistes russes

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 208 pages
Poids : 150 g
Dimensions : 17cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782271064363

L'Allemagne des linguistes russes

chez CNRS Editions

Serie : Revue germanique internationale. Vol 3

Paru le | Broché 208 pages

Public motivé

Revue
30.00 Disponible - Expédié sous 8 jours ouvrés
Ajouter au panier

Quatrième de couverture

L'Allemagne des linguistes russes fut d'abord une Allemagne vécue. Nombre de philologues, de linguistes ou de philosophes russes acquirent une partie de leur formation dans des universités allemandes et ce séjour en Allemagne avait pris au XIXe siècle une valeur quasi rituelle. Outre ce contact direct, il existait une circulation intense des oeuvres, que ce soit en langue originale ou en traduction. Ceci explique que la pensée du langage et la linguistique allemandes du début du XIXe siècle, mais aussi les développements anthropologiques, psychologiques ou formalistes de la seconde moitié du siècle, aient eu une telle importance pour un grand nombre de théoriciens russes. Si certaines survivances de la philologie et de la philosophie allemandes en Russie sont frappantes, les enjeux du contexte russe, la revendication et l'élaboration de formes propres de modernité y donnèrent naissance toutefois à des pratiques et à des théories originales. De l'humboldtisme russe et de l'idée de forme interne du mot à la narratologie ou au polyphonisme de Bakhtine, ce volume étudie une série de transferts, décisifs pour l'élaboration des éléments clés d'une théorie russe des langues et de la culture. Explorant toujours un entre-deux, ces différentes analyses de migrations de concepts, de parcours individuels entre Allemagne et Russie ou de pratiques importées éclairent autant les particularités du contexte russe que les tensions propres au contexte allemand d'origine. Ainsi le formalisme et le structuralisme russes révèlent-ils notamment, à rebours, les virtualités d'une science du langage allemande un peu oubliée. Cette «étape russe» d'une circulation bien plus vaste du concept de culture donna aux amorces allemandes d'une anthropologie structuraliste une ampleur nouvelle.