Collection(s) : Pérennes
Paru le 07/01/2004 | Broché 364 pages
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traduit de l'américain par Pierre Ménard
Belle Ombre, lieu de résidence et des plaisirs délicats de Tom Ripley dont l'existence dorée dissimule à merveille l'imposture : le meurtre de Dickie Greenleaf n'est plus qu'un songe, quant à celui de Murchison, c'était un cas de force majeure ! Aux côtés de sa délicieuse épouse Héloïse, Tom jouit désormais de son parc, de son standing et des prouesses culinaires de Mme Annette...
Pourquoi fallait-il que ce David Pritchard et sa grotesque femme Janice s'installent sur son territoire ? Plus paranoïaque que jamais, Tom se sent épié, menacé, s'inquiétant de leur singulière connaissance d'un passé qu'il entend bien enterrer.
« Ange noir dans un ciel en technicolor »(François Rivière), Tom Ripley survole un jeu de cache-cache où l'ombre fond bientôt sur la proie.
Originaire du Texas où elle est née en 1921 Patricia Highsmith a passé la plus grande partie de sa vie entre l'Angleterre, la France et la Suisse où elle meurt en 1995. Expatriée, elle affirme une marginalité qui suscite un accueil mitigé de la part de ses compatriotes et conquiert initialement son public en Europe. Unanimement, elle est aujourd'hui considérée comme un écrivain majeur dont la pérennité de l'œuvre consacre la littérature policière et l'investit de nouveaux territoires. Patricia Highsmith se joue des schémas traditionnels du genre, subversion insidieuse explorant les démons de la perversité de ses personnages, des êtres en apparence équilibrés qui se plient sous le joug cruel de l'écrivain et se débattent dans l'atmosphère pernicieuse qu'elle construit méticuleusement en clair-obscur.
Ripley entre deux eaux, cinquième et dernier roman de la série des Ripley commencée en 1955 avec Le talentueux M. Ripley, met un point final à la carrière du héros, frère siamois de l'écrivain, tous deux se nourrissant réciproquement pendant trente-cinq ans de leur imagination fantasque. Ce roman, composé en fin de vie, amplifie les passions délétères de Tom sans que jamais n'apparaisse en filigrane un espoir de rachat. À l'image de la romancière qui considérait l'assassinat comme un des beaux-arts...
