Paru le 15/06/1996 | Broché 147 pages
Public motivé
Roman et cinéma
Journée d'études - Lille III
Le roman et le cinéma furent toujours en concurrence, mais, la plupart du temps sans devenir des frères ennemis.
Ainsi Visconti, dans La Terre tremble, Resnais, dans L'Année dernière à Marienbad, et Godard, dans Allemagne, année 90, neuf zéro, rivalisent avec les romans de Verga (Les Malavoglia), de Robbe-Grillet (L'Année dernière à Marienbad) et de Giraudoux (Siegfried et le Limousin), au lieu de se contenter d'adapter ces oeuvres.
Marcel Aymé et Léo Malet entretinrent des rapports suivis et féconds avec le cinéma, en travaillant pour celui-ci, en l'évoquant dans leurs textes et en transposant parfois la technique de l'écran au niveau de la fiction romanesque, alors que Proust dédaigna le septième art.
Des romans comme Sous le volcan de Malcom Lowry et Calvaire des chiens de François Bon attachent une grande importance à la vision et à la réalisation de films et parlent, à travers le cinéma, des problèmes de la création littéraire.
De nombreux romanciers, les plus célèbres étant Cendrars, Kessel et Ehrenbourg, allèrent à Hollywood. A leur retour, ils relatèrent leurs expériences dans la capitale du cinéma avec un mélange de dégoût et de fascination.
Ces différents types de rapports entre le roman et le cinéma, envisagés lors d'une journée d'études organisée par le Centre Roman 20/50 de l'Université de Lille III, sont ici présentés et complétés par une bibliographie qui prouve que, durant ces années, les ouvrages consacrés aux liens étroits entre deux arts, à la fois proches et différents, se sont multipliés, qu'il s'agisse d'études critiques, de témoignages, de romans et nouvelles ou de scénarios écrits par des romanciers.
