Romans, récits, souvenirs. Vol. 1. 1900-1919

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : LXX-1391 pages
Poids : 902 g
Dimensions : 14cm X 20cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-38292-471-6
EAN : 9782382924716

1900-1919

de

- Claudine à l'école
- Claudine à Paris
- Claudine en ménage
- Claudine s'en va
- La retraite sentimentale
- Les vrilles de la vigne
- L'ingénue libertine
- La vagabonde
- L'envers du music-hall
- L'entrave
- La paix chez les bêtes
- Les heures longues
- Dans la foule
- Mitsou

chez Bouquins

Serie : Romans, récits, souvenirs. Vol 1

Collection(s) : La collection

Paru le | Broché LXX-1391 pages

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préface Françoise Burgaud


Quatrième de couverture

« Quand j'étais petite, une grande sagesse précoce m'envoya, au plus beau de mes joies, plusieurs avertissements mélancoliques, d'une amertume savoureuse au-dessus de mon âge. Elle me dit... Vous pensez à une belle dame en blanc avec un diadème, qui m'apparut parmi l'obscur feuillage du vieux noyer ? Pas du tout ! C'était simplement, banalement, la « voix secrète », une immobilisation presque douloureuse de ma pensée, de tout mon petit animal bien portant, excité et repu, une porte entrouverte qui pour les enfants de mon âge demeure d'habitude fermée... Elle me disait : « Vois, arrête-toi, cet instant est beau ! Y a-t-il ailleurs, dans toute ta vie qui se précipite, un soleil aussi blond, un lilas aussi bleu à force d'être mauve, un livre aussi passionnant, un fruit aussi ruisselant de parfums sucrés, un lit aussi frais de draps rudes et blancs ? Reverras-tu plus belle la forme de ces collines ? Combien de temps seras-tu encore cette enfant ivre de sa seule vie, du seul battement de ses heureuses artères ? Tout est si frais en toi que tu ne songes pas que tu as des membres, des dents, des yeux, une bouche douce et périssable. Où ressentiras-tu la première piqûre, la première déchéance ?... Oh ! souhaite d'arrêter le temps, souhaite de demeurer encore un peu pareille à toi-même : ne grandis pas, ne pense pas, ne souffre pas ! Souhaite cela si fort qu'un dieu, quelque part, s'en émeuve et t'exauce !... »
Colette, La Retraite sentimentale (1907)

Du même auteur : Colette