Collection(s) : Carré histoire
Paru le 16/08/2001 | Broché 256 pages
Etudiants
Les contemporains de Cicéron ont longtemps vanté l'excellence de la constitution de Rome et la cohésion de son corps social. Cependant l'accès de plus de 900 000 hommes à la citoyenneté, quand les Italiens se mêlent aux citoyens les plus anciens, bouleverse les structures de la cité-Etat. Celle-ci a conquis un vaste empire. Et Rome est devenue la plus grande ville de l'Antiquité.
Comment le modèle institutionnel de Rome, qui s'exporte avec succès, a-t-il survécu à la crise induite par une si vaste expansion ? C'est ce qu'étudie ce livre qui traite des institutions et de la vie politique romaines aux deux derniers siècles de la République. La question du pouvoir partagé entre citoyens, magistrats et sénateurs est au cœur de l'analyse de l'auteur. Les élites dirigeantes tentent, au-delà du rituel des élections, de renforcer leurs liens avec les citoyens qu'elles gouvernent. Pratiques sociales et manifestations de l'opinion publique témoignent de cette évolution.
Mais derrière la façade d'une République en crise s'impose un ordre monarchique. Devenu maître du monde, César tire parti des pouvoirs exceptionnels que lui donne la dictature et transforme le système politique.
Elizabeth Deniaux est professeur d'histoire romaine à l'université de Paris X-Nanterre. Ses travaux de recherche portent sur la société et la vie politique à Rome à la fin de la République ; elle s'intéresse particulièrement à l'histoire des élites. Elle a publié Clientèles et pouvoir à l'époque de Cicéron (Ecole française de Rome, 1993) et dirigé le volume Rome, pouvoir des images, images du pouvoir (Presses universitaires de Caen, 2000).