Collection(s) : De l'archéologie à l'histoire
Paru le 15/06/2009 | Broché 398 pages
Professionnels
organisé par Institutions et mentalités (EA3548) ; EHESS (UMR 8558) ; UMR 5189 (HiSoma-MOM-Antenne de Tours-Université Lumière Lyon 2)
Alors que les grandes armatures urbaines et monumentales de Rome ont été largement étudiées, les petites structures topographiques ont bénéficié d'une attention moindre. Parmi ces espaces, le « quartier », pour utiliser une appellation moderne, n'a guère fait l'objet de recherches spécifiques, sans doute à cause du poids idéologique dont ont pesé les infrastructures monumentales dans notre vision urbaine de l'Vrbs.
Quartiers antiques, médiévaux ou modernes n'obéissent pas forcément aux mêmes règles, alors qu'ils semblent se succéder. Mutation des lieux et des noms, persistance de certaines formes de désignation des espaces urbains entre Antiquité et Moyen Âge, et définition de leur identité institutionnelle, religieuse, sociale forment le programme de notre rencontre. Les contributions qui suivent, issues d'un colloque tenu en Sorbonne en mai 2005, visent à sortir des généralités en abordant la question dans la longue durée.
Si des parallèles peuvent être mis en évidence, c'est d'abord en jouant sur la distance chronologique. L'examen de périodes et de sources différentes permet de croiser les éclairages sur un objet d'étude dont la définition réside avant tout dans l'interaction entre lien social et réalités spatiales, perçues et identifiées par les contemporains.
Vue sur la longue durée, la trame urbaine révèle, plus encore qu'une évolution en termes de rétractation ou d'expansion, une série de « déformations » qu'on supposera issues de la friction à l'échelle du quartier entre des modalités différentes de l'espace.
Cadres juridiques et historiques doivent donc être préalablement définis avant d'aborder - au travers des indicateurs/sociaux - les identités urbaines et les facteurs qui conduiront à l'évolution et aux requalifications de ces espaces à travers l'histoire de la Ville.