Collection(s) : La ville écrite
Paru le 07/07/2003 | Broché 172 pages
«Si, dans une rue, tout se passe à travers le détail et le petit fait quotidien, si, par cet étroit passage, un fragment d'humanité se voit à vif et, pour ainsi dire, mis à nu, imaginaire compris, c'est à la faveur des conditions très particulières et changeantes du contexte. Reste à déplier cette texture comme on le ferait de mots trouvés au fond d'une sacoche et grâce auxquels le récit prendrait corps. [...] Cela tient encore, davantage qu'à la qualité architecturale d'un ensemble par trop autoritaire, à la variété de ses petites différences, à une audace chromatique, à une décoration florale accrochée au balcon et même aux potiches, affiches et petits chats qui, derrière la vitre, disent si bien les rêves intérieurs. C'est sans doute là et pas ailleurs que j'ai rencontré l'expression la plus convaincante de ce qu'on appelle l'humain. Cette capacité à vivre ensemble sans perdre son âme dans un équilibre toujours renaissant, fragile et créatif.»
Guy Gilsoul, né à Namur en 1950, vit et travaille à Bruxelles où il enseigne à l'Académie Royale des Beaux-Arts. Critique d'art au Vif-L'Express, il collabore à diverses revues spécialisées et signe de nombreux textes de catalogues. Sous forme de récit, il a publié aux éditions Laconti la première monographie sur la peinture de Noël Vermeulen, et aux éditions du Cercle d'Art une approche poétique de l'oeuvre tissée d'Anne de Bodt. Sa double formation universitaire en Histoire des Arts contemporains et des Arts non européens ainsi qu'une pratique de l'archéologie l'ont amené à voyager aux quatre coins du monde, au plus près des gens et des pratiques artistiques. Passionné, comme sa compagne peintre, par l'esprit créatif de l'homme et la diversité des réponses culturelles, il partage aujourd'hui sa vie entre Bruxelles, Rome et Paris. «Rue de Pologne» est son premier roman.
