Rue du Bac : salut aux années Blondin

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 236 pages
Poids : 255 g
Dimensions : 14cm X 21cm
Date de parution :
EAN : 9782710325109

Rue du Bac

salut aux années Blondin

de

chez La Table ronde

Collection(s) : Vermillon

Paru le | Broché 236 pages

17.05 Indisponible

Quatrième de couverture

Lorsque nous étions des stagiaires - et gueux au point que nous n'avions que la ressource du snobisme -, nous appréhendions d'être affectés au secrétariat de rédaction des services sportifs. Notre dédain supportait néanmoins une exception : nous admettions que Denis Lalanne était à part. Je ne lisais L'Equipe que pour lui et la chaleur humaine qui le caractérise. Son plus récent ouvrage, Le Temps des Boni, était un hymne à l'amitié. Lecture terminée, les notes persistant en nous, on distinguait en contrepoint les pleurs d'Achille sur le corps de Patrocle. Bien que je paraisse prêcher contre ma paroisse, j'avoue que je suis souvent agacé par la suprématie accordée au roman. La littérature est une substance volatile qui se dépose où elle veut. Ainsi est-on tout de suite alerté par le talent d'écrivain de Denis Lalanne. On rêve de la préface qu'Antoine Blondin aurait rédigée pour lui, prouvant qu'ils étaient tous deux de plain-pied. Mais voici justement Rue du Bac. C'est le livre que nous attendions pour les associer à bon titre dans notre index sentimental.

Angelo Rinaldi, de l'Académie française.

Biographie

On commençait à parler aussi d'un auteur qui s'appelait Antoine Blondin. D'emblée, on était sous le charme de sa prosodie. Il écrivait des phrases de velours sur le duvet des choses. Mais, à lire ses chroniques, il ne paraissait dupe d'aucune imposture chez les puissants du moment, nourrissant son propos d'une dose de dérision qui serait l'arme absolue des laissés-pour-compte. A lui seul, ce nom si gracieux de Blondin semblait marier la farce et la mélancolie. Il irait à un poète, un clown, un berger de Noël, me disais-je. Je n'étais pas si loin du compte.

Denis Lalanne.

L'homme est avenant dans son manteau de tweed qui retient encore le parfum ambré des escales, et ses valises bariolées obligent au respect de l'étiquette. L'expérience de tout un univers et une grande sympathie sont dans ses bagages. Tel quel, il incarne le parfait gentleman à la bonne franquette. Mais je vais dire enfin ce qui me brûle la plume depuis longtemps, à savoir que Denis Lalanne écrit parfaitement bien dans un style familier et savant, souvent imprévu, rarement lyrique, manipulant la phrase et le mot avec aisance pour les faire retentir au-delà de la signification littérale. Chaque page possède la saveur d'une pochette-surprise.

Antoine Blondin (mars 1966).