Russie, visages d'un empire

Fiche technique

Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : 222 pages
Poids : 1899 g
Dimensions : 26cm X 32cm
Date de parution :
EAN : 9782845450783

Russie, visages d'un empire

de

chez Ed. des Syrtes

Collection(s) : Les Syrtes images

Paru le | Relié sous jaquette 222 pages

Tout public

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préface Frédéric Mitterrand | postface Marie José Mondzain


Quatrième de couverture

En 1960, alors qu'il effectue son service militaire en Algérie, Marc Garanger photographie les femmes algériennes qui crient leur douleur, leur haine et l'absurdité du conflit. Ces photographies lui valent le Prix Niepce, le «Goncourt» des photographes. Il choisit alors de franchir le rideau de fer. D'abord la Tchécoslovaquie puis, dès 1967, l'URSS où il ne cesse de retourner. Année après année il parcourt, toujours plus à l'Est, presque toutes les républiques, puis la Russie, jusqu'en Yakoutie en Sibérie orientale, à la rencontre des hommes et de leurs cultures. De ces voyages initiatiques, il publie Regards vers l'Est (1992), Carnets sibériens (1993) et Taïga, terres de chamans (1997). Parallèlement, il sillonne le monde, inlassablement, et ses photos paraissent dans la presse internationale.

Couronné par de nombreux prix, dont le Prix de la Société de Géographie (1997), Marc Garanger est également auteur-réalisateur de films documentaires et participe régulièrement à des expositions, tant en Europe qu'aux États-Unis.

Quand, en 1967, Marc Garanger choisit de franchir le rideau de fer et de pénétrer en URSS, le monde vit les grandes heures de la guerre froide. Pour l'Occident, l'Empire russe semble un bloc monolithique. Fermé. Inconnu. Terrifiant. Pour Garanger, c'est une partie de la terre qui s'entrouvre. Et par-delà les multiples frontières, l'immensité des paysages, c'est l'histoire de quelques centaines de millions d'hommes, leurs passions, leurs mystères, qu'il va tenter de partager. Dans les pires difficultés politiques, financières et climatiques, il déjoue pas à pas, année après année, têtu et généreux comme un paysan, tous les pièges qui lui sont tendus.

Rejetant violemment l'exotisme, Marc Garanger marche sans trêve sur le fil ténu du quotidien : témoigner, laisser parler les visages. Ici comme ailleurs les mêmes passions, les mêmes rires, le laminage du labeur. Partageant le pain des ouvriers des sovkhozes, la tête d'agneau bouillie des nomades kirghizes, ou le foie de cheval cru et congelé des chamans yakoutes, il entend une petite phrase, la même, à chaque pas, question sublime issue d'une terre de la démesure et d'hommes au destin si tragique : «Mon âme souffre, la nostalgie me ronge et me dévore, et vous ?» Et nous la renvoie dans ce livre.

«Ce diable d'homme, comme le nomme si bien Jean Dieuzaide, ne s'arrête pas pour autant. Ce bonhomme à la carrure de Viking et à l'allure de grand gosse, au rire qui fuse à tout bout de champ [...], dissimule mal une certaine naïveté. Son aventure restera vraisemblablement un des grands moments de l'histoire de la photographie.»