Collection(s) : Ecrire l'Afrique
Paru le 30/04/2019 | Broché 220 pages
Tout public
préface d'Alain David
Rwanda, 1994
Les maisons et les rues survivent aux guerres et aux génocides. Les endroits et les édifices deviennent, avec le temps, des monuments et des témoignages pour l'histoire. Les personnes, elles, sont massacrées. Elles disparaissent. On les oublie.
Mais quelle couleur a le génocide ? Dans la culture rwandaise, « couleur » se traduit par ibara. Ce dernier mot signifie aussi « calamité », « malheur extrême ». Le génocide est sans « couleur », il est ibara : une tragédie diaphane que l'homme inflige à l'homme.
Dans cet ouvrage, Diogène Bideri retrace le récit familial à travers les témoignages des membres de sa famille qui ont survécu au génocide perpétré contre les Tutsi en 1994 au Rwanda.
La somme des tragédies individuelles, celle de l'auteur, celles des autres victimes, est la couleur du génocide : une visite à l'intérieur du crime des crimes.
Diogène Bideri est docteur en droit (université de Strasbourg), rescapé du génocide, actuellement conseiller juridique principal à la Commission nationale de lutte contre le génocide, membre du Comité régional pour la prévention du génocide de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIGL). Il enseigne le droit dans différentes universités du Rwanda. Il a publié Le massacre des Bagogwe, un pérlude au génocide des Tutsi (L'Harmattan, 2008).