Rythme, sens & textualité : hommage à G. Maurand

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 274 pages
Poids : 475 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7227-0114-4
EAN : 9782722701144

Rythme, sens & textualité

hommage à G. Maurand

chez Ed. universitaires du Sud

Collection(s) : Champs du signe

Paru le | Broché 274 pages

Professionnels

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avant-propos François-Charles Gaudard


Quatrième de couverture

Linguistique, sémiotique du discours, sémantique des textes, rhétorique, poétique et stylistique sont représentées dans les diverses contributions proposées ici comme actualisation d'un parcours visant à fédérer les disciplines du texte sur des objets communs, dont le rythme, à partir de la sémantique des textes et de la sémiotique du discours. Ces dernières disciplines, en pourparlers également entre elles, ont valeur d'ancrages du point de vue et d'orientation et non de parangons théoriques bien sûr...

Ce fameux point de vue qui crée l'objet... C'est en fait la solidarité qui les unit et c'est cette relation qui est à problématiser dans/par chaque théorie, mais aussi à définir et à spécifier dans/par chaque étude, puisqu'il faut bien des objets empiriques pour étudier/construire cet objet. Cela permet probablement de se garder du solipsisme théorique, mais non du monologue, fût-il collectif ou plutôt communautaire.

Alors l'interdisciplinarité dans la recherche ? C'est en principe le moment du dialogue. Mais ce terme, revendiqué partout plus en raison de sa connotation conviviale que de la pratique souvent complexe et malaisée à quoi son exercice sincère donne lieu, recouvre souvent des juxtapositions de monologues réciproquement complaisants côté cour, mais peu amènes côté jardin : on a le sentiment qu'on ne parle pas du même objet. Et pour cause : une discipline bien constituée a son objet propre, lié à ses attendus théoriques, et qui ne peut être, en tant que tel, celui d'une autre discipline. Il y a toutefois, sans parler des objets empiriques, des domaines d'objets théoriques partagés (le sens par exemple qui peut être étudié par la sémantique, la sociologie, la psychologie, l'histoire...). Réunir des disciplines, ne disons donc pas sur un même objet, mais sur un même thème, exige probablement, pour qu'une dynamique circulante de dialogue s'instaure et fasse avancer la réflexion, l'émergence d'un objet propre relevant d'une transdisciplinarité issue des spécialisations des disciplines confrontées : il ne s'agirait pas d'une quelconque transversalité mais d'une médiation de haut niveau pour la construction d'un objet commun, a quoi tendraient les disciplines, un peu comme les instrumentistes d'un orchestre sont tendus ensemble, et chacun suivant ses compétences, vers la réalisation de la pièce musicale.

Après qu'on s'est donné, comme bases de travail, des définitions de la notion de rythme (et d'autres notions connexes, éventuellement), l'objectif commun et fondamental est d'interroger la relation entre le rythme et le sens textuel, entre le rythme et la construction/interprétation de ce sens. Si l'attention est portée sur le rapport du rythme à l'ordre du signifié, du contenu - des effets de rythme pouvant affecter des unités proprement sémantiques - toutefois, ce qui, à terme, est privilégié ce sont les divers effets de sémiose dans la production notamment de formes textuelles combinant formes expressives et formes sémantiques. Autant dire que le rythme n'est pas envisagé ici comme dispositif ornemental, mais dans son rapport au sens, la question étant de savoir, sans exclusive, si le rythme apporte du sens au sens et/ou si, plus fondamentalement, il organise et dynamise le sens, en rythmant de diverses façons la perception, qu'elle soit de l'ordre de l'expression ou du contenu, et l'interprétation.

On voudrait aussi, par ce thème du rythme et la façon de le traiter, faire se rejoindre art et science du texte.