Collection(s) : Récits d'objets
Paru le 14/11/2014 | Broché 76 pages
publié par le Musée des confluences
« J'ai recouvert le tableau avec une toile épaisse et je l'ai planqué dans un tas de ringardises à base de fleurs. Ce n'était pas le moment que quelqu'un d'autre voie ça... »
Au hasard d'une brocante bretonne, le narrateur déniche, pour la somme de vingt euros, un tableau sans intérêt, un de ces « excréments de l'art » qu'il affectionne. De retour à Paris, il est convaincu par son voisin que l'objet acheté pourrait être d'une certaine valeur et finit par gratter lui-même la couche de peinture qui permettrait d'aboutir à la réponse définitive. Et là, déconcertante surprise ! Voilà notre narrateur entraîné dans une enquête à rebondissements, où les oeuvres d'un peintre névrosé du XVIIIe siècle cachent un étrange mystère. Quand le futur s'invite dans le passé... Par l'un des maîtres du roman noir, une histoire savoureuse qui interroge le rapport entre l'art, la mort, un téléphone modèle 1963, un autobus et un hélicoptère.
Jean-Bernard Pouy est né à Paris en 1946. Après un DEA en histoire de l'art sur le cinéma, il devient animateur socioculturel dans un lycée de la banlieue parisienne. Son premier roman, Spinoza encule Hegel (1977), donne le ton. Libertaire, incisif, il est l'auteur de nombreux polars : il est connu notamment pour avoir imaginé le personnage du Poulpe (Gabriel Lecouvreur) aux éditions Baleine dont il est l'un des fondateurs. Adepte de l'Oulipo, et notamment de Queneau, il applique à la plupart de ses textes une contrainte formelle : il utilise des incipits de roman pour les attaques de chapitre, le cadavre exquis pour La Vie duraille avec Daniel Pennac et Patrick Raynal. Il a obtenu en 2008 le Grand Prix de l'humour noir pour l'ensemble de son oeuvre. Depuis 2006, il est également directeur de collection de Suite noire aux éditions La Branche. Il s'est gagné un cercle d'admirateurs qui le surnomment affectueusement « Jibé » et se régalent de son style caustique.