Collection(s) : Histoire
Paru le 11/12/2015 | Broché 348 pages
Public motivé
Saisir l'insaisissable
« Ceci est un enfantillage : ces gens-ci ne savent pas ce qu'est une troupe française », affirme péremptoirement Napoléon, en 1808, à propos du soulèvement populaire espagnol ! Six ans et quelque deux cent mille morts plus tard, il lui faut admettre que l'Espagne est devenue « une véritable plaie, la cause première des malheurs de la France ». Six ans pendant lesquels la « troupe française » s'est battue contre une guérilla d'une ampleur inédite.
Force militaire et policière, et à ce titre pilier du régime, la gendarmerie impériale n'est pas restée à l'écart des opérations. Constitués à partir de 1809, les escadrons et les légions de la gendarmerie d'Espagne ont participé à la contreguérilla avant d'être emportés par le tourbillon de la chute de l'Empire.
Cet ouvrage ne se limite pas à l'histoire des unités ou à celle des opérations. Les multiples archives françaises et espagnoles en disent plus, heureusement, sur le destin des quatre mille gendarmes envoyés au-delà des Pyrénées. À travers les feuillets jaunis des correspondances des officiers, des procès-verbaux ou des archives du dépôt de convalescence de Pau, on découvre l'individu derrière l'institution, l'homme sous l'uniforme.
À l'heure où les grandes guerres de masse ont cédé le pas aux conflits asymétriques, l'histoire, longtemps négligée, des gendarmes d'Espagne offre un éclairage historique à certaines problématiques contemporaines.
Gildas Lepetit, docteur en histoire et officier spécialisé dans les questions historiques à la Délégation au Patrimoine culturel de la gendarmerie, est l'auteur de nombreux articles parus dans les Annales historiques de la Révolution française ou la Revue historique des Armées. Il a également publié, en compagnie d'Antoine Boulant, La gendarmerie sous le Consulat et le Premier Empire (Éditions SPE-Barthélémy, 2009). Le présent ouvrage a été préparé au sein du chantier sur l'histoire de la gendarmerie ouvert en 2000, par Jean-Noël Luc, à l'université Paris-Sorbonne.