Collection(s) : Lettres et civilisations étrangères , Temps, espace et société
Paru le 20/04/2017 | Broché 272 pages
Public motivé
Saisir le terrain ou l' invention des sciences empiriques en Allemagne et en France
Au tournant des 19e et 20e siècles, le concept de terrain fit son apparition dans le domaine des sciences humaines et sociales tant en Allemagne qu'en France. Dans une situation de concurrence où de nouvelles disciplines essayaient à l'époque d'établir leur légitimité, la notion de terrain devenait une marque de scientificité indéniable. Si l'ethnologie, la géographie, la géologie, l'archéologie, la sociologie entretenaient un rapport étroit au « terrain » dans sa dimension spatiale, sociale et heuristique, elles le pratiquèrent de manière empirique avant d'en proposer une définition claire. Le présent ouvrage se propose d'explorer les différentes facettes de cette question centrale du terrain en l'envisageant dans ses rapports théoriques et expérimentaux, mais aussi dans ses méthodes et relais. Le succès de ce concept fut d'autant plus appuyé et couronné de succès que l'État sut très vite le mettre à son service en en faisant très précocement un outil politique majeur.
Jean-Louis Georget est maître de conférences habilité à l'université Paris 13 et chercheur au centre Georg Simmel (UMR 8131 CNRS/EHESS).
Gaëlle Hallair est docteur en géographie et ingénieur de recherches CNRS à Géographie-Cités (UMR 8504).
Bernhard Tschofen est professeur d'ethnologie à l'Institut d'anthropologie sociale et de sciences empiriques de la culture à l'université de Zurich (ISEK).