Savoirs du lointain et sciences sociales

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 272 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782912946690

Savoirs du lointain et sciences sociales

chez Bouchene

Paru le | Broché 272 pages

Public motivé

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Quatrième de couverture

Le projet de la philosophie, lorsqu'elle a été inventée, était la connaissance de l'homme et de la société. Au fil des siècles, la tradition philosophique s'est développée à tel point que les philosophes n'envisageaient plus leur objet qu'au travers des oeuvres, de plus de plus nombreuses et épaisses, de leurs prédécesseurs.

La découverte du Nouveau Monde et les relations de voyage qui suivirent les explorations lointaines, apportèrent un peu de fraîcheur en relançant le débat philosophique sur la nature humaine. Parallèlement, les grandes civilisations classiques des vieux continents, étudiées par les premiers orientalistes - les civilisations indienne, chinoise, arabe, etc. - montraient aux Européens que les humanités n'étaient pas seulement grecques et romaines ainsi qu'ils l'avaient longtemps pensé.

L'invention des sciences humaines et sociales - anthropologie, sociologie et psychologie - tout au long du XIXe siècle - n'est rien d'autre que la reprise du projet de connaissance de l'homme et de la société qui avait été celui de la philosophie à ses débuts. D'emblée, ce projet de connaissance se polarisa sur les sociétés lointaines dont la diversité, passée au crible de la méthode comparative, devait permettre de comprendre les ressorts universels de la sociabilité et de l'humanité. Mais en se professionnalisant et en se spécialisant, les sciences sociales se sont cloisonnées. Progressivement, les grandes questions philosophiques redevinrent l'apanage des seuls théoriciens tandis que les spécialistes des diverses aires culturelles et des diverses disciplines avaient de moins en moins l'occasion de mettre en commun leurs réflexions et de moins en moins de temps à consacrer à d'autres domaines que le leur.

L'objectif des initiateurs de cette rencontre a précisément été de faire dialoguer les anthropologues, les sociologues et les historiens - toutes aires culturelles confondues - sur les grandes questions à l'origine de l'invention de leurs disciplines. C'est ainsi que, pour la première fois, des indianistes, des africanistes, des américanistes, des océanistes mais aussi des spécialistes du Japon, de la Russie et du monde arabo-berbère, se sont retrouvés à débattre, deux jours durant, avec comme seule règle d'éviter de jargonner afin de mettre à la portée de tous le fruit du travail de chacun. Ce livre est le résultat de leurs travaux.