Serie : Science de la logique. Vol 1
Collection(s) : Bibliothèque des textes philosophiques
Paru le 06/10/2015 | Broché 627 pages
Public motivé
textes de 1812 et 1832 traduits et annotés par Bernard Bourgeois
L'être dit avère, par son identité à soi originaire, toute différenciation ou détermination de lui-même, y compris celle d'être dit. C'est pourquoi l'ontologie hégélienne, développement logique de l'être qui se dit absolument, mais abstraitement, en Parménide, peut se présenter comme la science spéculative achevant (aussi au sens négatif du terme) toute la métaphysique occidentale, qui voulut fonder tous les discours humains tenus sur l'être. Hegel montre ainsi, dans sa Logique ontologique, que l'être n'est vraiment que si son identité à soi n'est pas seulement au sens où est l'être à identifier. Il y a, certes, une identité immédiate, étante, de l'être, dite par la Logique de l'être, mais elle n'est pas absolument identité. Plus identique à elle-même est l'identité en ceci essentielle qu'elle pose l'être, alors fondé par elle ; cependant, pour la Logique de l'essence, celle-ci est cette fondation, et il y a donc, contradictoirement, un être ou une immédiateté de la position ou médiation de l'être. La Logique de l'essence et la Logique de l'être constituent par là les deux degrés d'une Logique de l'étant ou Logique objective, dont la contradiction n'est surmontée que par la Logique subjective. Pour celle-ci, la position de l'être n'est pas simplement, mais elle se pose elle-même, cette réflexion en soi la constituant en un sujet ou une personne, qui ne supporte pas un processus fondateur nécessitant, mais, bien plutôt, maîtrise son acte créateur libre, en le comprenant ou concevant. La Logique du concept, à laquelle s'est élevée l'ontologie dialectique de Hegel, lui permet dès lors de concevoir en sa vérité, celle du sens non encore absolu de l'être absolu, d'abord la Logique de l'être pris comme simple être, dont le présent ouvrage expose le devenir spéculatif.
Bernard Bourgeois est membre de l'Institut et professeur émérite d'Histoire de la philosophie à l'Université de Paris I. Il s'est consacré à l'étude de la pensée allemande, de Kant à Marx, notamment en son moment hégélien.