Collection(s) : Histoire des sciences
Paru le 02/12/2008 | Broché 297 pages
Professionnels
L'agriculture se réduit-elle à une application, plus ou moins rapide et réussie, des préceptes de la science ? Comment les rapports entre recherche, pratiques agricoles et société se sont-ils transformés depuis un siècle ? Par quelles méthodes l'historien peut-il mettre au jour la pluralité des « modernisations » possibles de l'agriculture à chaque période, là où bien des acteurs avaient endossé un modèle unique de « progrès » ? Cet ouvrage tente de répondre à ces questions en regroupant des spécialistes d'histoire rurale et des spécialistes d'histoire des sciences autour d'une nouvelle histoire des savoirs agronomiques. Analysant les modes de production, de circulation, de standardisation des connaissances scientifiques et des innovations techniques, l'ouvrage nous transporte des crises alimentaires de la fin du XIXe siècle à celles de la fin du XXe siècle, des imaginaires politico-scientifiques « modernisateurs » du Journal d'agriculture pratique sous la Seconde République à celui du productivisme d'après la Seconde Guerre mondiale, de l'Institut des recherches agronomiques de 1921 à l'Inra de 1946, de Pasteur aux QGM.
Sous la direction de :
Christophe Bonneuil, chargé de recherche au CNRS, est chercheur au Centre Alexandre Koyré de Recherche en histoire des sciences et des techniques. Il est associé à l'équipe de sociologie « Sciences en société » (SenS) de l'Inra et de l'Institut francilien Recherche, Innovation et Société (Ifris).
Gilles Denis, ingénieur en agriculture, docteur en histoire des sciences, maître de conférences à l'Université Lille 1, est chercheur en histoire et épistémologie des sciences du vivant (sciences agricoles notamment phytopathologie, relations sciences et mouvement des Lumières) au sein de l'UMR 8163 Savoirs textes langage.
Jean-Luc Mayaud, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Lyon 2, est directeur du Laboratoire d'études rurales de Lyon (EA 3728-Usc Inra 2024). Il est rédacteur en chef de Ruralia et président de l'Association des ruralistes français. Spécialiste de l'histoire rurale des XIXe et XXe siècles, il s'intéresse particulièrement à la question des formes et modalités de développement et à ses acteurs.
