Serie : Sciences de la société. Vol 49
Paru le 26/05/2000 | Broché 238 pages
Etudiants
La question des rapports entre les chercheurs et les autres sphères de la société est désormais partiellement renouvelée à cause, d'une part, des transformations des modes de financement de la recherche (retrait relatif des financements publics, incitation pour les scientifiques à trouver d'autres ressources, développement des collaborations avec les entreprises, augmentation des financements privés ...) et, d'autre part, de l'apparition de plusieurs thèses plus ou moins contradictoires sur les changements induits dans l'organisation du monde scientifique.
Assiste-t-on, comme le pensent certains, à une modification radicale de l'organisation scientifique en faveur d'une recherche davantage orientée vers la réponse aux besoins des entreprises ou des politiques publiques ? Les universités sont-elles condamnées à se replier sur leur rôle de formation ou, au contraire, à se transformer en entreprises ? Les disciplines scientifiques sont-elles adaptées aux changements de définition des problèmes à traiter ? Que devient l'indépendance, naguère fortement revendiquée par les chercheurs ?
Au moment où se discutent en France des projets de réforme du CNRS et de loi sur l'innovation, Sciences de la Société a voulu faire un point sur ces questions en s'appuyant sur des travaux récents réalisés dans plusieurs contextes nationaux par des chercheurs issus de différentes disciplines (sociologie, économie, gestion, sciences de la communication ...). Ces travaux abordent divers aspects du problème tels que le devenir du système des publications, l'évolution des universités et des disciplines, la définition des programmes de recherche, ou les formes d'hybridation entre le monde des chercheurs et d'autres sphères de la société.
