Collection(s) : Poésie contemporaine
Paru le 01/03/2004 | Broché 93 pages
«... même assez de sagesse pour me contenir, et, laissant ce vieux fou à sa meule, je revins annoncer aux pauvres enfants ma déconvenue... Ces pauvres agneaux ne pouvaient pas y croire ; ils me demandèrent comme une grâce de monter tous les deux ensemble au moulin, pour parler au grand-père... Je n'eus pas le courage de refuser, et prrt ! voilà mes amoureux partis.
« Tout juste comme ils arrivaient là-haut, maître Cornille venait de sortir. La porte était fermée à double tour ; mais le vieux bonhomme, en partant, avait laissé son échelle dehors, et tout de suite l'idée vint aux enfants d'entrer par la fenêtre, voir un peu ce qu'il y avait dans ce fameux moulin...
« Chose singulière ! la chambre de la meule... »
Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin, Éd. Livre de Poche (Pierre Faucheux), 1982.
J'ai appris à lire ça. l'écriture sur la face :
À cet âge :
le bonheur de les voir
s'accompagne de la douleur d'être
la vie est plus longue quand on est grand-père.
un rien de viande et d'air qui dort