Collection(s) : Imaginaires politiques
Paru le 10/08/2004 | Relié 355 pages
Public motivé
illustrations José Guadalupe Posada | traduit par de l'espagnol (Uruguay) par Lydia Ben Ytzhak
IL Y A CENT TRENTE ANS, APRÈS AVOIR VISITÉ LE PAYS DES MERVEILLES, ALICE TRAVERSA LE MIROIR POUR Y DÉCOUVRIR LE MONDE À L'ENVERS. SI ALICE RENAISSAIT DE NOS JOURS, ELLE N'AURAIT NUL BESOIN DE TRAVERSER UN MIROIR : IL LUI SUFFIRAIT DE SE PENCHER À LA FENÊTRE.
LE MONDE À L'ENVERS NOUS APPREND À SUBIR LA RÉALITÉ AU LIEU DE LA CHANGER, À OUBLIER LE PASSÉ AU LIEU DE L'ÉCOUTER ET À ACCEPTER L'AVENIR AU LIEU DE L'IMAGINER : AINSI SE PRATIQUE LE CRIME, ET AINSI EST-IL ENCOURAGÉ. DANS SON ÉCOLE, L'ÉCOLE DU CRIME, LES COURS D'IMPUISSANCE, D'AMNÉSIE ET DE RÉSIGNATION SONT OBLIGATOIRES. MAIS IL Y A TOUJOURS UNE GRÂCE CACHÉE DANS CHAQUE DISGRÂCE, ET TÔT OU TARD, CHAQUE VOIX TROUVE SA CONTRE-VOIX ET CHAQUE ÉCOLE SA CONTRE-ÉCOLE.
EDUARDO GALEANO, né en Uruguay en 1940, écrivain et journaliste, est l'une de ces voix d'Amérique latine qui n'a jamais cessé de s'engager aux côtés des oubliés, des disparus, des offensés en faveur de l'émancipation et de la dignité. Sens dessus dessous, l'école du monde à l'envers, qui dresse le portrait d'un monde renversé où le vrai est un moment du faux, est un essai inclassable, mélangeant la politique, la poésie et l'humour. Sous la forme d'un acte de transmission qui libère et valorise la parole, Eduardo Galeano nous livre un témoignage à trois dimensions, illustré par les dessins de Posada : pédagogique pour le travail de mémoire, politique pour résister contre l'oubli, et poétique pour lutter contre le mensonge.