Seule, la vie.... Joyeux, fais ton fourbi

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 298 pages
Poids : 456 g
Dimensions : 16cm X 22cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-36339-002-8
EAN : 9782363390028

Joyeux, fais ton fourbi

de

chez Finitude

Serie : Seule, la vie...

Paru le | Broché 298 pages

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Quatrième de couverture

Joyeux, c'est le surnom donné aux damnés qu'on laisse pourrir dans les bataillons disciplinaires d'Afrique. Joyeux, quelle ironie...

Julien Blanc raconte les années terribles où, parmi ces désespérés, oubliés dans un lointain désert, il tente de survivre. Lui, le révolté, l'enfant qui a fait ses humanités à l'orphelinat, ressent une rage noire envers la bêtise, l'obscurantisme de ceux qui les ont envoyés là.

Toute sa tendresse, son immense tendresse, il la garde pour ses camarades, ses compagnons d'infortune, tant son désir est puissant de trouver l'essence humaine en chacun d'eux. Car l'humanité est bien là, éclatante, exemplaire, chez ces brutes avilies cherchant, comme des enfants, à être aimés, même si cet amour entre hommes est réprouvé. Comme eux.

Dans un univers concentrationnaire, Julien Blanc le sait mieux que quiconque, celui qui est traité comme une bête se conduira comme une bête. Rien n'a changé depuis le Biribi de Georges Darien.

Inutile d'en rajouter donc, il suffit de se souvenir et de raconter. Un jour que Julien Blanc disait à Jean Paulhan toute la difficulté qu'il éprouvait à écrire un roman, celui-ci lui répondit simplement : « Vous avez tort de vous obstiner à écrire des oeuvres d'imagination. Crachez d'abord votre vie. »

Et Julien Blanc, l'autodidacte, le rebelle, le coeur pur, n'a de cesse dans Joyeux, fais ton fourbi de la cracher, sa vie.

Joyeux, fais ton fourbi est paru, pour la première fois, en 1947.

Biographie

Julien Blanc est né à Paris en 1908, son père est mort avant sa naissance et sa mère quelques années plus tard. L'orphelin est alors ballotté d'institutions religieuses en patronages, où il grandit en apprenant l'injustice, la violence et le vol. L'adolescent se révolte : maison de correction, prison...
Avec l'espoir d'enfin trouver un sens à sa vie, il s'engage dans l'armée. Mais son tempérament de réfractaire l'enverra bientôt en bataillon disciplinaire, en Afrique. Julien Blanc gardera de cette expérience une haine farouche pour toute forme d'autorité et une profonde pitié pour les petits, les malchanceux.
Rendu à la vie civile, il n'a qu'une obsession : faire des études et se mettre à écrire. Mais la tranquillité n'est pas son fort.
Il est exilé en Espagne quand débute la Guerre civile et décide de s'engager comme infirmier auprès des Républicains. La jeune Espagnole qui partage sa vie et l'enfant qu'elle lui a donné y perdront la vie. De retour à Paris, dépressif, il est repris par la volonté d'écrire.
Ses premiers romans (Toxique, L'Admission, Mort-né) paraissent à partir de 1939 sans être vraiment remarqués. Sur les conseils de Jean Paulhan, il s'attelle alors à la rédaction de ses souvenirs, dont les trois volets, sous le titre de Seule la vie..., formeront son grand oeuvre. Commencent alors des années de travail acharné. Cet autodidacte s'efforce d'être à la hauteur des exigences de Paulhan. Mais malgré un succès d'estime et le Prix Sainte-Beuve reçu en 1947 pour Joyeux, fais ton fourbi..., ce n'est pas la consécration que Julien Blanc espérait. La reconnaissance, pas plus que l'argent, ne sont au rendez-vous. Il vit grâce à quelques travaux alimentaires - il fut nègre pour Léon-Paul Fargue, signa quelques traductions et piges dans la presse - et au soutien de ses amis.
Malade, usé par une vie rude et misérable, il s'éteint en 1951, il a 43 ans.

Du même auteur : Julien Blanc