Shakespeare, le marrane du théâtre : essai sur Le marchand de Venise

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 239 pages
Poids : 375 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-343-12152-9
EAN : 9782343121529

Shakespeare, le marrane du théâtre

essai sur Le marchand de Venise

de

chez L'Harmattan

Collection(s) : Univers théâtral

Paru le | Broché 239 pages

Public motivé

27.50 Disponible - Expédié sous 17 jours ouvrés
Ajouter au panier

préface de Jean-François Rey | avant-propos de Jacques Baillon


Quatrième de couverture

Shakespeare, le marrane du théâtre

Essai sur Le Marchand de Venise

Un jour de l'année 1596, Shakespeare écrit Le Marchand de Venise. C'est un véritable tournant dans son oeuvre. Une rupture qui lui donnera la force d'écrire plus d'une trentaine de pièces. Déjà surnommé par un de ses contemporains, Robert Green, un « ébranleur de scène » (« Shakes-scene »), cet ébranlement va entraîner la production de la matière même du théâtre. Le grand Will libère la parole (30 000 mots différents) et invente la vie rêvée des personnages.

Que s'est-il passé ? Rien de moins que le télescopage entre la volonté de dépasser son double marranisme originaire, juif par le père, catholique par la mère, et le traumatisme de la mort de son fils Hamnet.

Face au silence qui lui est alors imposé, il décide, en effet, de mettre tous ses conflits intérieurs sur la table. Mais pas n'importe comment. Shakespeare est dans Shylock. L'association entre « Sh », « Y » (« I ») et « Lock » indique qu'il parle, mais « sous serrure ». « Moi, Shakespeare, sous serrure ».

Ses conflits sont réélaborés. Un siècle plus tard, Spinoza fera de même avec la philosophie. Mais Shakespeare n'est pas un « marrane de la raison », c'est un « marrane du théâtre ». Il se préoccupe de montrer ce que sont des vies qui ont vraiment relégué te monde d'hier, judéo-chrétien, mais aussi latin et grec, au musée des accessoires, non sans les parodier de mille et une manières.

Ainsi, Gérard Huber prend-il cet exceptionnel marrane en filature et démontre que le monde d'aujourd'hui ne peut plus se passer de la « marranité » de Shakespeare qui, tout en exigeant que la vérité l'emporte sur le mensonge, démontre que la mauvaise foi et le parjure sont toujours triomphants.

Un essai passionnant sur le théâtre de Shakespeare qui, grâce à l'analyse rigoureuse et psychanalytique menée par l'auteur, éclaire d'une façon novatrice bien des problèmes de notre époque.

Biographie

Gérard Huber, philosophe et psychanalyste décédé en 2011, a public de nombreux essais sur la psychanalyse, la philosophie, la bioéthique, le monothéisme et la prospective, parmi lesquels Guérir de l'antisémitisme (Le serpent à plumes, 2005), Si c'était Freud (Le Bord de l'eau, 2009), et Ce quelque chose de juif qui résiste (Le Bord de l'eau, 2008). Son oeuvre multiforme explore les différents aspects de la « condition post-nazie » dans la pensée, la science et la culture moderne.