Collection(s) : Des souvenirs et des hommes
Paru le 19/05/2007 | Broché 203 pages
Tout public
préface Jacques Vico | postface Gilbert Vio
Si près de la liberté
La loi du 16 février 1943 instaure le service du travail obligatoire (S.T.O.) et jette de nombreux jeunes dans la clandestinité : ils viennent du Nord du Calvados, de l'Orne ou de la région parisienne pour se réfugier dans des fermes entre Caen et Falaise. Grâce aux réseaux de la Résistance et à l'action de ses membres - agriculteurs, curés patriotes ou secrétaires de mairie - ces jeunes peuvent se nourrir, se loger et acquérir de faux papiers pour échapper au STO et venir grossir les rangs de la Résistance.
À Argences, le docteur Derrien dirige plusieurs de ces petits groupes de Résistants qui ont grossi avec l'arrivée des réfractaires au S.T.O. Secondé par ses deux bras droits, Jacques Springinsfeld, commerçant à Saint-Pierre-sur-Dives, et Roland Spitzer, monteur électricien à la S.M.N., il dispose de relais sûrs au Sud et à l'Est de la campagne de Caen : les époux Lechevalier, agriculteurs à Saint-Sylvain, l'Abbé Bousso, curé d'Ouilly-le-Tesson, desservant de Rouvres et de Maizières, Henri Sanson, greffier de justice de paix à Dozulé. Tous se préparent fébrilement à entrer dans l'action dès le premier signal.
Hélas, un de ces jeunes, manipulé puis dénoncé par un trafiquant notoire de Caen, cédant à d'odieux chantages, bascule dans la trahison, puis se met au service de la police allemande, la redoutable Gestapo. La catastrophe est dès lors inévitable.