Collection(s) : Cultures, littératures et civilisations
Paru le 24/04/2008 | Broché 241 pages
Public motivé
préface Michèle Escamilla
Présenter les principaux aspects sociaux et économiques de l'Espagne du XVIe siècle, tel est l'objet de ce livre. Il s'adresse principalement aux étudiants d'histoire et d'espagnol (en particulier à ceux qui préparent les épreuves du CAPES et de l'agrégation), ainsi qu'à toutes les personnes qui souhaitent mieux connaître ce pays à une époque cruciale de son histoire. L'auteur s'est attaché à en donner une vision claire et synthétique, à un moment où il accédait au rang d'État dit moderne.
Après des considérations indispensables sur la période des Rois Catholiques dont les réalisations furent déterminantes pour l'avenir du royaume, l'ouvrage aborde les structures de la société espagnole du XVIe siècle. L'étude des différents groupes qui la constituaient s'achève par une réflexion sur la splendeur culturelle que connaissait alors l'Espagne. Sont ensuite abordés les aspects économiques de cette période, qu'il s'agisse du commerce et de l'industrie ou des problèmes monétaires et financiers, qui furent bientôt cause d'une dégradation de la situation générale du pays.
L'analyse présentée ici montre, à la lumière des travaux les plus récents, que, malgré un avenir paraissant riche de promesses (progression démographique favorable, essor de l'agriculture, développement des villes, explosion culturelle), l'Espagne avait vu s'effondrer assez tôt ses rêves de grandeur et de puissance : les métaux précieux d'Amérique s'avérèrent bien trompeurs puisque, au lieu de lui apporter prospérité et fortune, ils suscitèrent inflation, hausse des prix, cupidité des banquiers étrangers, goût de l'oisiveté facile, et l'entraînèrent, au fur et à mesure que s'écoulait le XVIe siècle, vers un inexorable déclin. C'est ce pays, un monde désormais disparu mais dans lequel se trouvent déjà en germe de nombreux aspects de l'Espagne actuelle, que ce livre a souhaité faire revivre.
Marc Zuili, maître de conférences habilité à diriger des recherches, enseigne la langue espagnole à l'École Polytechnique et dispense, à l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, des cours de littérature et civilisation du Siècle d'Or. Auteur de divers articles portant sur cette période, il a aussi publié l'édition critique de la Agonia del tránsito de la muerte (1537) d'Alejo Venegas (L'Harmattan) et, en collaboration avec Bernard Sesé, un Vocabulaire de la langue espagnole classique, XVIe et XVIIe siècles (Armand Colin).
