Soufisme et politique entre Chine, Tibet et Turkestan : étude sur les Khwâjas naqshbandîs du Turkestan oriental

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : III-291 pages
Poids : 560 g
Dimensions : 17cm X 25cm
Date de parution :
EAN : 9782720011504

Soufisme et politique entre Chine, Tibet et Turkestan

étude sur les Khwâjas naqshbandîs du Turkestan oriental

de

chez Claire Maisonneuve-Librairie d'Amérique et d'Orient

Collection(s) : Monde caucasien et tatar-Asie centrale et haute Asie

Paru le | Broché III-291 pages

Doctorat

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préface Marc Gaborieau


Quatrième de couverture

Au coeur de l'Asie multiple, face aux lamas, aux chamanes et à tous ceux qu'ils appellent idolâtres, des missionnaires musulmans se lancent sur la Route de la Soie avec l'espoir d'y étendre l'islam mystique. Mais alors que leurs contemporains jésuites connaissent un succès restreint, ces soufis de Samarcande parviennent à enraciner au coeur des sociétés leurs croyances, leur spiritualité et leur pouvoir. Lorsqu'en 1680 l'un d'entre eux, dénommé Âfâq Khwâja, monte sur le trône de Yarkand et instaure un régime fondé sur les principes pratiques et spirituels du soufisme, c'est une nouvelle donne qui s'engage dans l'histoire de l'islam asiatique. Aux confins de la Chine, du Tibet et de l'Asie centrale, des maîtres soufis (ishân) ont ainsi constitué une dynastie sainte et se sont emparés du pouvoir temporel. Bravant l'Empire Qing comme le Tibet lamaïste, les Khwâjas naqshbandîs du Turkestan oriental mettent en oeuvre une utopie politique et religieuse où les sujets sont appelés à devenir compagnons, où les saints deviennent des rois. Leur idéal se veut moral et orthodoxe, mais il révèle autant un questionnement sur le monde et ses souffrances. À partir de sources manuscrites inédites et pour certaines inconnues jusqu'alors, le présent ouvrage retrace l'histoire de ces souverains mystiques depuis leur venue dans la région au XVIe siècle jusqu'à leur éviction définitive par les armées mandchoues au cours du XIXe siècle. À travers la notion d'ishanat, sont explorées les questions du soufisme politique, de l'utopie, du pouvoir et de la sainteté.