Collection(s) : Danse classique
Paru le 29/06/2017 | Relié 191 pages
Tout public
édition établie, présentée et annotée par Bruno Ligore | préface de Flavia Pappacena | avec un essai d'Audrey Gay-Mazuel
Les célèbres souvenirs dévoilent Marie Taglioni avec sa propre vision du monde, sa perception d'elle-même mais aussi une maîtrise particulière, fort peu reconnue aux danseuses : l'habileté à se raconter et à décrire le geste dansé. De son plus jeune âge à sa mémoire encore vive dans l'imaginaire collectif, Taglioni a été représentée et imitée par les autres. Dorénavant, nous ne pouvons plus ne pas tenir compte de sa propre parole.
Cet ouvrage, accessible tant aux amateurs qu'aux professionnels de la danse, peut également ravir les dix-neuvièmistes et les passionnés de musique d'opéra pour ses références savantes, ainsi que les curieux férus de journaux intimes.
Les Souvenirs de Marie Taglioni constituent un document essentiel pour l'histoire du ballet du XIXe siècle. Il s'agit de sept petits carnets qui racontent l'étoile du ballet romantique, et permettent enfin de revivre la légende dans sa fraîcheur première, révélant en même temps un aperçu poignant de la vie socio-politique de l'Europe du XIXe siècle.
Les carnets ont été retrouvés récemment grâce à la généreuse collaboration du Musée des Arts décoratifs et au dévouement passionné de Bruno Ligore, qui a restitué le document dans son intégrité, en l'accompagnant d'un apparat critique et documentaire très vaste et approfondi.
Il s'agit, pour ceux qui aiment la danse et son histoire, d'un don extraordinaire dans ce paysage documentaire des XVIIIe-XIXe siècles où les témoignages directs des artistes, notamment des femmes, sont si rares.
En plus de la transcription du manuscrit autographe, cet ouvrage valorise les objets souvenirs ayant appartenu à la danseuse - pour certains de véritables reliques - conservés dans les réserves du Musée des Arts décoratifs et qui n'ont jamais été publiés.
Marie Taglioni (1804-1884) est née à Stockholm, fille de Philippe, danseur de formation italienne, mais perfectionné à l'Opéra de Paris. Son père fut son mentor et son maître pendant une grande partie de sa vie. Une vie constellée de succès grâce à son interprétation intense des plus grands ballets romantiques et à sa technique avant-gardiste sur les pointes et d'aplomb.
Pionnière du style aérien dans les personnages fantastiques des ballets préromantiques, Marie devint le symbole par excellence du ballet romantique. Son influence dépasse les limites de la vie théâtrale et artistique de la première moitié du XIXe siècle pour atteindre la vie culturelle et même la mode de son époque.
Bruno Ligore est doctorant en danse à l'Université Côte d'Azur. Après son diplôme de premier niveau en danse contemporaine à l'Académie Nationale de Danse de Rome, il obtient un Master recherche en danse à l'Université Paris 8. Ses recherches portent sur la construction de la corporéité entre le XVIIIe et le XIXe siècle.
Audrey Gay-Mazuel est conservateur du patrimoine au département du XIXe siècle du musée des Arts décoratifs de Paris. Elle a été en charge des collections d'objets d'art au musée des Beaux-Arts de Rouen et responsable du musée de la Céramique de Rouen. Elle a dirigé le catalogue Émaux atmosphériques, la céramique « impressionniste » (2010) et est l'auteur de Le Biscuit et la glaçure, collections du musée de la Céramique de Rouen (2012) ainsi que de Odiot, un atelier d'orfèvrerie sous l'Empire et la Restauration (2017).
