Paru le 21/10/2013 | Broché sous jaquette 221 pages
Tout public
édition et postface de Pavel Nerler | traduction du russe et avant-propos de Sophie Benech
Mme alexandra romaniw (Librairie L'Atelier)
Ce livre sur Anna Akhmatova nous permet de nous approcher ou de nous rapprocher de la grande poétesse. C'est aussi un récit passionnant sur ces années de terreur pour les intellectuels russes.
« Peut-être étions-nous effectivement destinés tous les trois à affronter ensemble les tempêtes et à faire ce que chacun de nous a fait ? Pour je ne sais quelle raison, Ossip Mandelstam ne m'a pas quittée, je ne l'ai pas abandonné, ainsi que cela aurait dû arriver selon le code des convenances des années 20, Anna Akhmatova est restée inébranlable aux côtés de Mandelstam jusqu'à sa mort à lui, et elle a préservé sa mémoire. Elle se cramponnait aussi à moi : " À présent, vous êtes tout ce qui nous reste d'Ossip ", m'a-t-elle dit à Tachkent. »
Nadejda Mandelstam, Sur Anna Akhamatova.
« L'or se couvre de rouille, l'acier tombe en poussière Et le marbre s'effrite. Tout est prêt pour la mort. Ce qui résiste le mieux sur terre, c'est la tristesse, Et ce qui restera, c'est la Parole souveraine. »
Anna Akhmatova, maison aux Fontaines, 1945.
Nadejda Mandelstam écrivit ce livre de souvenirs sous le coup de la mort d'Anna Akhmatova en 1966, après la rédaction du premier tome de Contre tout espoir, consacré à son mari. Elle l'avait ensuite détruit pour écrire, dans une tout autre tonalité, son Deuxième livre (en français les tomes II et III de Contre tout espoir). Un tapuscrit, conservé par une amie des Mandelstam, a permis la publication à Moscou de cet inédit en 2006.