Sur les chemins de l'histoire antillaise : mélanges offerts à Lucien Abénon

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 384 pages
Poids : 664 g
Dimensions : 17cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782844502520

Sur les chemins de l'histoire antillaise

mélanges offerts à Lucien Abénon

chez Ibis rouge

Collection(s) : Espace outre-mer

Paru le | Broché 384 pages

Public motivé

30.00 Indisponible

avant-propos Jean Bernabé | préface Danielle Bégot, Annie Saunier et Serge Mam Lam Fouck


Quatrième de couverture

Lucien Abénon est décédé en octobre 2004. Il a exercé pendant de longues et fructueuses années les fonctions de maître assistant, puis de professeur au département d'histoire de l'Université des Antilles et de la Guyane, non sans susciter respect et attachement de la part de collègues et d'amis charmés par sa grande disponibilité, son âme généreuse et son intelligence de l'histoire de la Caraïbe. On peut considérer sans état d'âme qu'il est l'un des bâtisseurs de cette histoire.

Dans l'historiographie des Antilles françaises, son oeuvre prend en effet place au rang des observations intelligentes et dûment nuancées, qui n'étaient pas, au moment où paraissent ses premières productions, la préoccupation première de ceux qui entreprenaient de dire l'histoire de cette région du monde.

Les auteurs dont les textes sont ici rassemblés l'ont bien compris, eux qui ont tenu à lui rendre hommage en approchant, selon leur sensibilité d'historiens, de géographes, de linguistes et de spécialistes des littératures, l'originalité des pratiques et des discours de la Caraïbe, avec la claire conscience des enjeux d'un savoir solidement établi et reconnu, au premier chef, par les habitants des pays composant l'archipel. Pour des sociétés construites sous domination coloniale, n'est-ce pas un cheminement qui s'impose, une fois dépassé le temps où les impératifs de la dénonciation l'emportaient sur le souci de l'analyse de l'histoire et des cultures ?

Pour ne s'en tenir qu'au cas de la recherche historique dans la Caraïbe, aux mains de professionnels, elle a ainsi pu prendre ses distances - au début des années 1960, au moment où se confirmait, au-delà des statuts politiques des divers pays, la floraison de nouvelles affirmations identitaires - à l'égard d'une production marquée souvent du sceau du militantisme et, accessoirement, de celui de l'anecdote ou de l'exotisme.

Au-delà de leur diversité disciplinaire et thématique, les textes réunis sont bien représentatifs de ce nouveau regard sur la Caraïbe, bien éloigné de représentations séculaires où la vie des hommes était souvent réduite à n'apparaître que sous la forme de « doudous » typées, de denrées « exotiques », de sables chauds ou de forêts impénétrables appelant à l'aventure.