Collection(s) : Poètes des cinq continents
Paru le 15/10/1996 | Broché 80 pages
Tarab, c'est le désir de la percussion et la plainte de l'oud mêlés, c'est la femme afro-arabe et le sang, c'est la danse inquiète du minaret dans les ruines. Tarab, c'est le dénuement et le miel de brousse, la fatalité faite mouvement de chamelle, le doux désespoir des belles lingères distantes. Tarab, c'est la moitié de la mort et nous.
Engagés à l'inexorable balancement de la piste, nous ne bénéficions que du seul secours de dire cette douleur amoureuse des lunes. Nés du chevrier et de la porteuse d'eau, nous savons que partage signifie s'asseoir sur la même pierre, contenir les mêmes déserts, réciter les mêmes aubes insuffisantes de l'homme. Pour jamais.
William Souny est né à Limoges en 1970. De retour de Djibouti où il a enseigné deux ans, durant lesquels il voyage au Yémen et en Jordanie, il est établi provisoirement à Châteauroux.
Outre des poèmes publiés en revues (Friches, Encres Vives, Voix d'Encre), il est membre de l'Association Djibouti Espace Nomade et prépare actuellement une thèse de Doctorat en Littérature comparée sur le poète-historien somali William J.F. Syad.