Collection(s) : Etudes démographiques
Paru le 25/04/2002 | Broché 344 pages
Professionnels
édition Direction des affaires sociales et de la santé du Conseil de l'Europe
C'est une révolution démographique : l'espérance moyenne de vie des Européens a augmenté de 28 ans au cours du siècle dernier, passant de 45 ans à 73 ans. Toutefois, cette évolution, qui concerne l'Europe tout entière et qui est à la fois impressionnante et substantielle, nous empêche parfois de distinguer les différences importantes pour ce qui est des risques de mortalité qui existent toujours en Europe aujourd'hui. Le clivage Est/Ouest est une réalité - la mortalité est plus forte à l'Est - et, dans certains pays d'Europe occidentale, l'espérance de vie est en fait en train de diminuer. D'autres différences importantes dans les risques de mortalité peuvent être attribuées à des inégalités sociales et économiques entre pays, d'une part, et au sein des pays eux-mêmes, d'autre part, ce qui implique qu'il y a un lien entre mortalité et cohésion sociale.
Cette étude, divisée en deux parties, examine les tendances de la mortalité dans les Etats membres du Conseil de l'Europe au cours des 50 dernières années.
La première partie présente et analyse les tendances de la mortalité en Europe depuis 1950. Elle étudie ces tendances selon quatre axes : les tendances en matière d'espérance de vie ; la réduction de la mortalité infantile ; les tendances dans les principaux groupes de décès - la révolution des maladies cardio-vasculaires en Europe occidentale ; la crise de la santé en Europe centrale et orientale.
La deuxième partie étudie les tendances de la mortalité différentielle dans 11 pays européens, en reliant l'espérance de vie à la naissance à d'autres indicateurs dans des sous-groupes démographiques définis par la région de résidence, la résidence en zone rurale ou urbaine, la classification socio-professionnelle, le niveau d'éducation et le statut marital. Les différences de mortalité entre ces sous-groupes démographiques sont importantes du point de vue des politiques sociales puisqu'elles indiquent des inégalités d'espérance de vie déterminées par des facteurs sociaux.
