Tenderenda le fantasque

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 139 pages
Poids : 220 g
Dimensions : 13cm X 21cm
Date de parution :
EAN : 9782951906327

Tenderenda le fantasque

de

chez Vagabonde

Paru le | Broché 139 pages

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traduit de l'allemand par Pierre Gallissaires


Quatrième de couverture

Tandis que chaque jour s'accentue la démence de la guerre, loin de la folie des hommes (et pourtant si proche), une «société» d'individus aux humeurs imprévisibles entretient de mystérieuses correspondances: à tout instant, l'absurdité le dispute à la clairvoyance, le hasard au désir, la vie au rêve et l'homme au monde. Parmi eux, Laurentius Tenderenda, génie libre et esprit de l'air dont les incessantes bouffonneries se révèlent encore le meilleur moyen de se tenir à distance de la terreur.

Éditée pour la première fois en langue française, cette histoire satirique et polémique connut dès sa parution un succès retentissant dans les pays de langue allemande. Marquée du double sceau paradoxal de l'enfance et du scepticisme, elle occupe une place culminante parmi les grands classiques d'«avant-garde». Sa composition et la féerie qui s'y manifeste l'apparentent au Surmâle d'Alfred Jarry ou au Locus solus de Raymond Roussel.

Authentique tour de force, cette traduction met en lumière la profonde originalité de Tenderenda, en restitue la respiration ainsi que les véhémences et les facéties verbales. Un montage d'extraits du Journal et de fragments de la Correspondance d'Hugo Ball suit le roman et précède le jeu explosif, drolatique, iconoclaste et grinçant d'Une Nativité (bruitiste), que l'auteur donna sur scène avec ses amis dadaïstes.

L'ensemble de ces écrits est traduit de l'allemand et annoté par Pierre Gallissaires.

Biographie

Hugo Ball

Fondateur du Cabaret Voltaire et du mouvement Dada en février 1916 à Zurich, Hugo Ball (1886-1927) a écrit une oeuvre d'une sombre beauté et débordante d'humour. Grâce à son geste décisif, des artistes réunis sous une même enseigne menèrent durant six mois des opérations destinées à tourner l'art en dérision, au point de jeter sur lui un soupçon mortel. Ils se livrèrent à des actes déroutants et menèrent une véritable «agression à l'encontre des fonctions communicatives du langage».

Mais lassé par des protestations confinant au nihilisme et à l'autodestruction, Hugo Ball se détourna de Dada au moment où le mouvement prit son essor - sans pour autant trahir l'esprit qu'il lui avait insufflé. Et il opta pour d'autres formes de révoltes, continuant à combattre, par le verbe, les passions mortifères qui prirent corps au début du XXe siècle. Sa lucidité et son sens de la provocation servirent une langue surprenante, inouïe, dont l'impact lui permit d'accéder au premier rang des défricheurs de l'espace poétique et littéraire.

Du même auteur : Hugo Ball