Collection(s) : Poésie
Paru le 01/03/2007 | Broché 268 pages
On a pu dire que le projet poétique d'Esther Tellermann s'identifiait à celui d'un récit énigmatique, dont chaque séquence déterrerait un nouveau chapitre, une tablette invisible ou enfouie. De psaumes chiffrés en ciels bardés de jaune -jours égrenant leurs dits à la recherche d'un nom d'homme- les quatre parties qui composent l'ouvrage ne dérogent évidemment pas à cette règle, oscillant entre le mystère du mythe et la violence du présent. Mais l'on s'aperçoit, à voir l'auteur s'avancer plus décisivement de livre en livre vers la contrée tangible qui la hante - cette terre des morts et des vivants dont la parole resurgit au détour de ses strophes - que c'est un portrait aussi qu'elle dessine, un paysage intérieur dont le chant porte l'ombre exacte. Et qui donne à sa poésie cette couleur singulière, d'argile mélangée de sable, rehaussée çà et là d'un éclat d'or. Ou d'écarlate.
De Première apparition avec épaisseur (coll. «Textes», 1986) jusqu'à Encre plus rouge en 2003, Esther Tellermann a publié l'ensemble de son oeuvre poétique chez Flammarion. Elle est également l'auteur d'un récit : Une odeur humaine, paru chez Farrago en 2004.