Textes sacrés d'Afrique noire

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 305 pages
Poids : 350 g
Dimensions : 14cm X 23cm
Date de parution :
EAN : 9782070774852

Textes sacrés d'Afrique noire

chez Gallimard

Collection(s) : L'Aube des peuples

Paru le | Broché 305 pages

Tout public

25.40 Indisponible

avec la collaboration de Béatrice Appia, D. Biebuyck, R. P. Borgonjon et al. | préface Amadou Hampâté Bâ


Quatrième de couverture

Comme l'écrit justement Amadou Hampâté Bâ dans sa préface à ce livre admirable, jadis publié dans la Collection UNESCO d'oeuvres représentatives, Série africaine, et que «L'aube des peuples» s'honore de reprendre, l'Afrique est avant tout la terre de la religion. Non pas d'une religion mystique et abstraite vouée aux grandes questions de la métaphysique, mais d'une religion terrienne, liée à la nature, qui s'exprime à chaque instant de la vie, qui inspire aux hommes et aux femmes chaque geste, chaque parole.

Tel est le sens de ce livre, collection de mythes, de chants, d'offrandes, de prières recueillis dans le vaste pays qu'on appelait naguère le Soudan, de l'arabe As-souad, le «pays noir». Songhay, Peul, Dogon, Mossi, Bambara, Fân, Yoruba de l'Ouest africain, Korona, Bantou, Nuer, Chagga, Hottentots de l'Afrique du Sud et de l'Est, leur parole saisie par de grands voyageurs et amoureux de l'Afrique tels que Germaine Dieterlen, qui collabora avec Amadou Hampâté Bâ et Marcel Griaule, Jean Rouch, le cinéaste de La chasse au lion à l'arc, ou Sir Edward Evans-Pritchard, découvre à nos yeux un pan ignoré de la culture universelle. Elle nous montre la vigueur des mythes, mais aussi l'humour, la poésie, l'imagination des peuples africains, aussi divers dans leur culture que dans leur histoire. Telles les formules magiques songhay «pour s'enfuir à travers les murs», l'incantation des forgerons peul, la prière des Tutshiokwe du Katanga pour venir en aide aux femmes lors d'un accouchement difficile, le culte de Fa et des Orisa qui se mêle au vaudou des Amériques, l'éloge à Amma, le Dieu des Dogon, ou à Mbedzi, le grand prêtre kalanga du Dieu Mwali, «l'étang d'eau tourbillonnante».

Puissent ces parcelles étincelantes initier le lecteur d'aujourd'hui au trésor spirituel de l'Afrique, le continent trop longtemps oublié.

J.M.G. Le Clézio