Collection(s) : La nuit surveillée
Paru le 13/06/2013 | Broché 250 pages
Public motivé
introduction, textes choisis et bibliographie par Arnaud Imatz
Sur la longue liste des réprouvés de la littérature européenne, le nom de Juan Donoso Cortès figure en bonne place. Les motifs profonds de la terrible haine dont il est l'objet sont au-delà de l'hostilité propre à la lutte politique. Ils ont un rapport avec l'idiosyncrasie de la personne et sont de nature métaphysique. Redécouvrir le principe religieux, dénoncer l'impasse du progressisme, proclamer que toute grande question politique et humaine suppose et enveloppe une grande question théologique, professer qu'une société perd tôt ou tard sa culture après avoir perdu sa religion, affirmer que notre crise de civilisation a pour cause le rejet du catholicisme, ne sont-ce pas d'impardonnables forfaits aux yeux de tant d'idéologues sectaires ? À l'heure où le monde postmoderne semble accepter le déclin inéluctable des prophéties sécularisées, la critique donosienne de l'individualisme, du collectivisme, de l'économisme et du grand mortier mondialiste n'a jamais été autant d'actualité.
Juan Donoso Cortès, marquis de Valdegamas (1809-1853), est né à Valle de la Serena (Estrémadure). Il a été secrétaire de la reine Isabelle II, membre du conseil royal, député aux Cortes, ministre plénipotentiaire, ambassadeur à Berlin et à Paris. Il est l'auteur de nombreux essais, discours et articles, dont l'Essai sur le catholicisme, le libéralisme et le socialisme (1851).
Arnaud Imatz, né à Bayonne en 1948, est docteur d'État en sciences politiques, diplômé en droit et sciences économiques. Hispaniste de vocation, il a publié plusieurs ouvrages et de nombreux articles dans une trentaine de revues européennes et américaines.