Paru le 26/04/2018 | Broché 267 pages
Public motivé
introduction de François Bousquet | traduit de l'anglais par Anthony Valois
Théorie de l'entreprise d'affaires
La révolution industrielle a tout bousculé. Elle a imprimé à la société son mouvement : standardisation, interdépendance et équivalence mécanique de tout. L'avènement de « l'homme-machine » emporte les plus lourdes conséquences. Parce que le consentement populaire n'est plus désormais de mise, les liens du sang, les allégeances nationales ou religieuses sont soudain vidés de toute substance. Le concept de « nation » est lui-même menacé. Plus encore : certains droits naturels, dont l'inaliénable droit de propriété, sont abandonnés. De là, Veblen diagnostique « le déclin naturel de l'entreprise d'affaires ».
« Son tour de force, c'est d'avoir fait accéder l'économie à un stade supérieur d'intelligence, parce qu'il traitait en philosophe, en anthropologue et même en ethnologue la nature profonde du sujet économique. Au lieu de prendre au sérieux les intentions affichées de ce dernier, il décodait sa conduite, ses usages et ses rites. »
François Bousquet
L'économiste et sociologue américain Thorstein Veblen (1857-1929), figure inclassable des sciences sociales selon Raymond Aron, est le père du courant institutionnaliste, l'ancêtre de la sociologie des loisirs, le pionnier du mouvement technocratique et même le prophète d'un féminisme paradoxal. Il est également l'auteur de Théorie de la classe de loisirs (1899 ; publié en français par Gallimard en 1970 avec une préface de Raymond Aron).