Paru le 01/06/2016 | Broché 296 pages
Public motivé
Cet ouvrage interroge la politisation / dépolitisation des organisations de femmes et féministes en contexte de mondialisation. Il explore des pistes africaines et en particulier l'Afrique du Sud et le Sénégal. Dépassant les notions de néolibéralisme et de « fracture numérique de genre », l'auteure s'intéresse, à travers les usages des TIC par lesdites organisations, aux facteurs de l'inhibition ou de la genèse de l'action politique et plus particulièrement aux mécanismes de son institutionnalisation. Elle fait ainsi apparaître que les impacts de TIC et les inégalités de genre se conjuguent, aggravent et accélèrent les hiérarchies sociales et paradoxalement peuvent créer des espaces où des savoirs non dominés de genre émergent. Elle dissocie domination et pouvoir. Cet ouvrage introduit alors de nouvelles pistes pour une épistémologie féministe : les sociétés contemporaines, fortement empreintes de connexion numérique, mixent colonialité du pouvoir et patriarcat et ce double système de domination peut faire création épistémique.
Politiste, directrice de presse, Joelle Palmieri est également essayiste et romancière. Elle a publié Digressions (2015), Les Pénélopes : un féminisme politique - 1996-2004 pour la mémoire des femmes (avec Dominique Foufelle, préface Geneviève Fraisse, 2014) et Excision : les jeunes changent l'Afrique avec les TIC (avec Marie-Hélène Mottin-Sylla, CRDI Editions, 2009).