Collection(s) : 7e art
Paru le 01/12/2005 | Broché 200 pages
Public motivé
Le cinéaste cubain Tomás Gutiérrez Alea (1928-1996) engagé dans la révolution dès 1959, a soutenu cette dernière jusqu'à la fin de sa vie et a mis ses films à son service. Pourtant, son engagement révolutionnaire n'a pas été synonyme d'une adhésion servile au régime sous une forme propagandiste classique. Le cinéma fictionnel de Gutiérrez Alea, de 1960 à 1995, d'Histoires de la Révolution à Guantanamera, en passant par Mémoires du sous-développement, La dernière Cène ou Fraise et chocolat, repose sur un équilibre n'excluant ni le doute ni la critique. Chez ce cinéaste cubain le plus marquant de sa génération et qui fait véritable oeuvre d'auteur, chacun des films peut être considéré comme une réponse singulière à la question, centrale dans le cinéma cubain contemporain, de la représentation cinématographique de la Révolution.
Nancy Berthier est maître de conférences à l'Université de Paris IV Sorbonne, agrégée d'espagnol, ancienne élève ENS, ancien membre EHEH (Casa de Velázquez). Son doctorat portant sur «Cinéma et propagande en Espagne sous Franco» a été publié en 1998 par PUM sous le titre Le franquisme et son image. Elle a également publié aux PUM en 1999 De la guerre à l'écran, Ay Carmela de Carlos Saura ainsi que de nombreux articles sur le cinéma espagnol et sur le cinéma cubain dans des revues universitaires, en France et à l'étranger.