Toponymie bretonne et patrimoine linguistique : des sources de l'Ellé à l'île de Groix

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 391 pages
Poids : 600 g
Dimensions : 20cm X 25cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-35974-102-5
EAN : 9782359741025

Toponymie bretonne et patrimoine linguistique

des sources de l'Ellé à l'île de Groix

de ,

chez Emgleo Breiz

Collection(s) : Etude toponymique

Paru le | Broché 391 pages

Tout public

28.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Toponymie bretonne et patrimoine linguistique

Des sources de l'Ellé à l'Île de Groix

Les noms de lieux bretons constitueraient-ils un patrimoine en danger ?

Après des années de collectes de données, de réflexion et de mise au point de leur propre méthode, les deux auteurs ont publié, entre 2006 et 2010, quatre volumes concernant l'onomastique de la région qui s'étend des Montagnes Noires à la côte du pays de Quimperlé.

Ce cinquième opus se différencie des précédents sur quelques points. En premier lieu, par le terroir prospecté ; cette fois, c'est la rive gauche de l'Ellé, de sa source près de Rostrenen jusqu'à l'agglomération lorientaise, et l'île de Groix. Par ailleurs, noms de lieux et noms de personnes, intimement liés depuis toujours, sont examinés dans les mêmes pages.

Une autre caractéristique de ce cinquième travail est de présenter le bilan linguistique de ces deux décennies. Emile Ernault affirmait dès 1895 que « l'ensemble des noms de famille actuels remonte au-delà du XVIIe siècle, et peut en conséquence nous renseigner sur les ressources du vocabulaire en breton moyen et vieux-breton ». Il nous semble désormais que la valeur patrimoniale de l'onomastique bretonne est bien plus conséquente que ne l'estimait E. Ernault. À condition d'aller chercher des documents fiables et antérieurs au XVIIe siècle, on peut retracer les étapes successives de l'évolution d'un lexique spécifique, plus populaire, par la force des choses, que celui des textes littéraires du moyen-breton. Plus important encore pour le linguiste, tout un pan du noyau dur du système linguistique breton se révèle dans les changements, glissements et assimilations multiples qui aboutissent aux noms de lieux actuels, parfois à partir de patronymes antérieurs au Xe siècle. On peut ainsi constater que les procédés phonétiques utilisés par la langue moderne en sandhi (liaisons entre les mots) sont identiques à ce qu'ils étaient à l'époque de la différenciation des langues brittoniques, et que le seul danger pour eux provient de l'influence du système phonologique français. Le corpus rassemblé permet aussi de résoudre une question trop souvent négligée (par exemple dans l'enseignement de la langue), celle des types accentuels du breton moderne, de leur origine et de leur évolution historique.

Malgré la rigueur et le sérieux du propos, le lecteur trouvera dans cet ouvrage une multitude de notices, parfois savoureuses ou étonnantes. Cette manière de traiter la toponymie devrait donc également convenir, du moins on le souhaite, à l'honnête homme breton contemporain.