Paru le 02/01/2005 | Cartonné 80 pages
Tout public
Un peu comme la plongée sous-marine fait voyager sur une autre planète Terre, l'immersion dans les ambiances nocturnes de la ville ouvre le regard sur un monde qui, avec son propre code chromatique, remodèle entièrement le paysage urbain.
Affranchie des perspectives ordinairement modelées par le soleil, la vision photographique d'un tel univers, qui sollicite si différemment tous les sens, est un jubilatoire voyage au cœur de tous les possibles graphiques.
Au fil des heures, et selon les lieux, les lumières stagnent ou se mettent en mouvement, se heurtent ou se diluent, tirent parti de la moindre installation éphémère, comme dans le seul but de surprendre les références du promeneur.
«C'est beau une ville la nuit» écrivait R. Bohringer, et je ne peux que lui faire écho...
Stéphan Bonneau a commencé à dessiner avec la lumière à travers un appareil photographique après de longues gammes aux crayons ou à l'encre de chine sur papier à dessin.
Ainsi, tout naturellement, et parallèlement à de nombreux reportages animaliers aux quatre coins de la planète, sur terre comme sous la mer, aime-t-il toujours dégager l'épure polychrome cachée sous les habitudes du regard, et qu'abrite chaque chose, chaque lieu, chaque vie.
Cette fois-ci c'est une ville, la sienne, Tours, qui lui livre, à la faveur de la nuit, de graphiques secrets, tantôt pudiquement dissimulés dans l'intimité des quartiers, tantôt habillés par les magiciens de l'éclairage public.