Toussaint Louverture : La Révolution française et le problème colonial

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 345 pages
Poids : 300 g
Dimensions : 14cm X 21cm
Date de parution :
EAN : 9782708703971

Toussaint Louverture

La Révolution française et le problème colonial

de

chez Présence africaine

Paru le | Broché 345 pages

Public motivé

16.00 Indisponible
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préface Charles-André Julien


Quatrième de couverture

Saint-Domingue est le premier pays des temps modernes à avoir posé dans la réalité et à avoir proposé à la réflexion des hommes, et cela dans toute sa complexité, sociale, économique, raciale, le grand problème que le XXe siècle s'essouffle à résoudre : le problème colonial.

Le premier pays où s'est noué ce problème.

Le premier pays où il s'est dénoué.

Quand pour la première fois, Toussaint Louverture fit irruption sur la scène historique, bien des mouvements étaient en train : le mouvement blanc vers l'autonomie et la liberté commerciale, le mouvement mulâtre vers l'égalité sociale ; le mouvement nègre vers la liberté.

Le pouvoir bourgeois issu de la Révolution Française éprouva que la liberté est indivisible, que l'on ne pouvait accorder la liberté politique ou économique aux planteurs blancs et maintenir les mulâtres sous la férule ; que l'on ne pouvait reconnaître l'égalité civile aux hommes de couleur libres et dans le même temps maintenir les nègres dans l'ergastule ; bref que pour libérer une des classes de la société coloniale, il fallait libérer Saint-Domingue elle-même, remettre en jeu l'existence même de la société coloniale : ce qui parut au pouvoir contraire aux intérêts de la France.

Quand Toussaint Louverture vint, ce fut pour prendre à la lettre la Déclaration des droits de l'homme, ce fut pour montrer qu'il n'y a pas de race paria ; qu'il n'y a pas de pays marginal ; qu'il n'y a pas de peuples d'exception... On lui avait légué des bandes. Il en avait fait une armée. On lui avait laissé une jacquerie. Il en avait fait une Révolution ; une population, il en avait fait un peuple. Une colonie, il en avait fait un État ; mieux, une nation.

Du même auteur : Aimé Césaire