Tout doit disparaître : travail et souffrances psychologiques

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 48 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 21cm X 29cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-35820-010-3
EAN : 9782358200103

Tout doit disparaître

travail et souffrances psychologiques

de , ,

chez Ed. Narratives

Paru le | Broché 48 pages

11.00 Indisponible

scénario Jean-Louis Fonteneau | storyboard Roberto Ricci | illustrations Fabio Mantovani | mise en couleur Marie-Claire Huet


Quatrième de couverture

Le travail, quelle que soit sa forme (salariat, artisanat, profession libérale...) a une place centrale dans la vie humaine, il permet la reconnaissance de soi, de ses compétences et il constitue le lien d'appartenance de tous à un bureau, un service, un atelier, une entreprise, une firme nationale ou internationale, une administration... On disait naguère à une classe sociale ! Ce lien d'appartenance est d'autant plus vécu que l'entreprise est menacée ; on voit à l'occasion des plans sociaux, les salariés identifiés à leur outil de travail au point qu'ils sont nommés dans les médias « Continental, Caterpillar... ». Ils expriment alors entre eux une solidarité très forte, et plus dure est la chute lorsque le couperet du licenciement tombe ! Ce que ressentent alors les licenciés c'est que le système économique est plus fort que les hommes ; malgré l'histoire de l'entreprise, l'engagement et la compétence des salariés, la qualité de la production, le souffle du profit maximum et du moins disant social balaie tout, laissant chacun démuni et parfois désespéré.

Toute l'histoire du mouvement ouvrier est empreinte de luttes pour améliorer les conditions de travail, contribuer à ce qu'elles soient les plus dignes possibles, respectueuses du droit et de la santé des travailleurs.

Les salariés ont droit à la préservation de leur santé qui ne constitue pas une aumône patronale mais la contrepartie légitime, avec les salaires et la retraite, aux efforts consentis et aux contraintes acceptées dans le cadre du travail. Durant des siècles, l'effort physique a dominé puis s'est ajouté, sous des modalités qui ont évolué, l'effort mental, intellectuel. L'industrialisation et les machines ont contraint le travailleur à devenir très attentif à ce qu'il fait. Les maîtres mots du travail sont devenus compétences, savoirs, performance... Ce que l'on appelle aujourd'hui « les risques psychosociaux au travail » : stress, agressions, addictions, harcèlements, suicides ont été trop longtemps considérés comme relevant exclusivement de la personnalité du salarié, de son état psychique, de son histoire, en déniant toute implication des conditions de travail et du milieu professionnel mais plus personne ne conteste maintenant le lien possible entre les conditions de travail, les relations dans le collectif, le management et la souffrance psychique ressentie par le salarié.

La santé psychique est ainsi devenue un enjeu majeur de l'organisation du travail au point même que l'on évoque le « bien être au travail » qui en est le synonyme, si l'on se réfère à la définition de l'O.M.S. (Organisation Mondiale de la Santé), la santé étant « un état total de bien être physique, mental et social ». Tout salarié stressé, agressé, consommateur de produits psychotropes... doit pouvoir bénéficier d'un accompagnement psychologique et social adapté. Cette intervention doit être précédée d'un véritable protocole de prévention du risque psychosocial en entreprise : c'est la vraie réponse. La définition d'un tel protocole nécessite la mobilisation des instances statutaires (médecins du travail, services de santé et sociaux, direction, organisations syndicales...) et l'intervention d'experts extérieurs à l'entreprise (psychologues, psychosociologues...). C'est par le développement de cette dynamique dans toute la sphère productive, dans tous les services publics et privés, que le salarié ne sera plus abandonné à son sort voire à sa maladie mais respecté comme une femme ou un homme au travail.


Du même auteur : Roberto Ricci


Du même auteur : Fabio Mantovani