Tout, tout de suite

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 378 pages
Poids : 640 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-213-63434-0
EAN : 9782213634340

Tout, tout de suite

de

chez Fayard

Collection(s) : Romans

Paru le | Broché 378 pages

20.90 Disponible - Expédié sous 3 jours ouvrés
Ajouter au panier

Les libraires en parlent

Mme Florence Lorrain (Librairie Atout-Livre)

L'expression "gang des barbares", à propos de l'affaire Ilan Halimi, fut inventée par la presse et la police le jour où Ilan fut retrouvé vivant après un calvaire qui avait duré trois semaines. L'utilisation du terme "barbare" était cependant impropre : signifiant "étranger" étymologiquement, il ne pouvait s'appliquer à ces jeunes, tous issus de notre société.

S'attachant, au-delà des faits, à montrer ce que ceux-ci "nous disent sur l'évolution de nos sociétés ébranlées par la mondialisation", Morgan Sportès reconstitue l'affaire entière sur le mode du roman à la façon de Truman Capote - ce, sans émettre aucun jugement mais sans se départir pour autant d'une ironie noire, laquelle lui fut très certainement salutaire durant l'écriture du roman qui a duré deux ans.

On peut parler d'un véritable tour de force littéraire pour ce roman engagé, nécessaire, mené d'une main de maître, qu'on ne lâche plus une fois commencé, qui nous hante tout au long... et bien après.

Quatrième de couverture

Vous qui entrez ici, laissez toute espérance. Ce livre est une autopsie : celle de nos sociétés saisies par la barbarie.

En 2006, après des mois de coups tordus et d'opérations avortées, une petite bande de banlieue enlève un jeune homme. La rançon exigée ne correspond en rien au milieu plutôt modeste dont ce dernier est issu. Mais le choix de ses agresseurs s'est porté sur lui parce que, en tant que Juif, il est supposé riche. Séquestré vingt-quatre jours, soumis à des brutalités, il est finalement assassiné.

Les auteurs de ce forfait sont chômeurs, livreurs de pizzas, lycéens, délinquants. Certains ont des enfants, d'autres sont encore mineurs. Mais la bande est soudée par cette obsession morbide : « Tout, tout de suite. »

Morgan Sportès a reconstitué pièce par pièce leur acte de démence. Sans s'autoriser le moindre jugement, il s'attache à restituer leurs dialogues confondants d'inconscience, à retracer leur parcours de fast-foods en cybercafés, de la cave glaciale où ils retiennent leur otage aux cabines téléphoniques d'où ils vocifèrent leurs menaces, dans une guerre psychologique avec la famille de la victime au désespoir et des policiers que cette affaire, devenue hautement « politique », met sur les dents.

Indigence intellectuelle et morale au milieu de l'indigence architecturale et culturelle : il n'y a pas de mot pour décrire l'effroyable vide que la société a laissé se creuser en son sein, et qui menace de l'aspirer tout entière. Pas de mot. Il fallait un roman.

Il y a vingt ans, Morgan Sportès signait L'appât, roman dont l'adaptation au cinéma par Bertrand Tavernier reçut l'Ours d'or à Berlin.

Du même auteur : Morgan Sportès