Collection(s) : L'aire bleue
Paru le 08/08/2020 | Broché 457 pages
préface de Reynald Freudiger
Dans ce journal d'écrivain initialement publié en 1983 aux Editions Bertil Galland, Alice Rivaz affirme à plusieurs reprises sa prédilection pour « les lettres, les notes et journaux d'écrivains, de peintres, de musiciens ». En livrant à son tour ses carnets personnels, elle se risque ainsi dans le genre d'écrits qu'elle affectionne le plus. C'est dire l'importance qu'il convient de donner à ces Tracer de vie.
On peut évidemment y voir, comme le faisait Galland, « une sorte de journal » éclairant « à la fois l'oeuvre, la personne et les journées de l'écrivain » ou un « document incomparable sur les événements, les livres, les idées qui ont marqué quarante ans de vie intellectuelle en Suisse romande », mais il ne faut pas s'arrêter là : ces pages forment beaucoup plus qu'un document, elles appartiennent pleinement à l'oeuvre d'Alice Rivaz (qui a choisi de les publier sous cette forme de son vivant). Elles en constituent même l'une de ses plus précieuses réalisations. Il faut donc les lire pour elles-mêmes, pour le plaisir qu'elles procurent et pour les innombrables perspectives qu'elles ouvrent.
Alice Rivaz, pseudonyme d'Alice Golay (1901-1998), s'est imposée comme l'une des figures majeures de la littérature romande du XXe siècle. Après une enfance passée dans le Canton de Vaud (à Rovray, Clarens et Lausanne), elle s'installe définitivement à Genève où elle rejoint le Bureau international du travail. En 1980, elle reçoit le Grand Prix Ramuz pour l'ensemble de son oeuvre, aujourd'hui presque entièrement rééditée dans la collection « L'Aire bleue ».